Je tombe, encore et encore.

Et je me réveille. Mes journées commençaient toujours de la même manière. Je faisais mon petit cauchemar de la soirée, mon sommeil se coupait vers quatre heures du matin, et j'étais à la limite de la crise d'asthme, comme d'habitude. Mais ma ventoline, elle, était toujours là pour me sauver, ou m'enfoncer un peu plus, je ne sais pas. J'étais comme un drogué, qui ne pouvait plus se passer de sa dose quotidienne de cocaïne. Et s'il n'y avait que ça.
J'ai aussi, outre ma dose de médicaments matinale, mon quota d'alcool, aussi. Je suis bien un de ces vieux dépravés à toujours mélanger de l'alcool à son café. Je suis véritablement pathétique, et ce jusqu'au bout des ongles. Provoquer ma déchéance était en quelque sorte, sans que moi-même j'en sois vraiment conscient, un véritable passe-temps, une passion sincère qui était ancrée en moi, comme une cicatrice indélébile face à tout le mal qu'on m'a fait, et ce tout au long de ma vie. Pauvre petit que je suis.

Mais bon, il faut continuer de vivre quand même non ? Sans prendre de petit déjeuner, je quittais mon chez moi, alors qu'il devait bien être six heures du matin. Dans les dédales de Tokyo, je profitais du calme matinal, si on pouvait dire ça comme ça. Les traits tirés par la fatigue suite à ma courte nuit - j'avais été de service en plus en boîte la veille au soir -, je marchais d'une manière machinale, tel un robot. Mes yeux perdus dans le vague, je pensais, sans que cela soit vraiment le cas. Je pensais à ma vie, comme quelqu'un qui en avait trop vu, qui était déjà aigri par tout ce qui l'entourait. C'était certainement pour cette raison que je n'ai jamais réussi à me faire un seul véritable ami - si on oublie mes autres merveilleuses "qualités", bien entendu. -. A force de ne pas regarder ma route, je finis par rentrer dans quelqu'un. Mon rythme cardiaque s'accéléra. Allais-je me faire taper dessus ? Allais-je me retrouver, encore une fois la tête dans les toilettes, ou à poil devant tous ? Mais voyons, Gaara, il n'y avait pas de toilettes aux alentours, et personne n'allait te faire de mal, n'est-ce pas ?

Ma respiration était encore bloquée dans ma gorge alors que l'homme avait déjà tourné dans l'autre rue. Je n'étais pas obligé de paniquer comme ça à chaque fois, ne ? Je partis prendre un autre café dans un truc ouvert, histoire de me calmer. Et puis les mains dans les poches, je repris mon chemin, les mains encore tremblantes. Il fallait que j'apprenne à me canaliser. Comment, c'était la question. Je devrais me mettre plus sérieusement au yoga. Ouais, c'est ça. Oui, absolument, absolument ... Je commençais à cligner nerveusement des yeux. Faire une crise de folie était tout ce que je n'avais pas imaginé pour résoudre mes problèmes. Allez, soufflonnnnns. Ca finirait par fonctionner non ? De toute manière, il fallait bien m'en convaincre. Allez hop, un coup de ventoline.

Quelle sensation agréable que de sentir mes bronches dégagées, de sentir l'air s'infiltrer dans mes poumons sans encombres.
Et puis le désespoir. Pourquoi entre tous, je devais être le seul qui devait se prendre le ballon de ce connard de gosse en pleine tronche, et que comme par hasard, il y avait une bouche d'égouts juste à côté, et que, comme par hasard, ma chère et tendre ventoline tombe dedans ? J'étais purement et simplement maudit. Je tapai du pied tout en faisant une espèce de pirouette, en emmenant mes mains à mon crâne. " Putain de merde ".

Abandonné par le seul amour de ma vie, je décidai de partir dans un magasin. Autant faire les magasins, dans l'espoir de soigner ma peine. Je n'étais pourtant pas un accro au shopping mais bon, fallait bien que je fasse quelque chose pour me calmer. Trouver des vêtements à acheter était la seule chose qui m'avait traversé l'esprit. Et puis, en cette heure matinale, y'avait pas trop de foule, ou du moins, moins que d'habitude, ce qui était déjà un bon début.

Je passais au travers les rayons, en prenant des tee-shirts au pif. Bref, j'ai fini par les essayer et tout, et lorsque j'ai voulu sortir de la cabine, j'ai heurté malencontreusement un homme qui allait entré dans celle d'à côté. Je fus pris d'une nouvelle crise de panique, avec les mains qui tremblent. J'allais peut-être finir avec des poils à gratter dans les vêtements ? Mais voilà. En tous les cas, deux accélérations cardiaques dans un laps de temps aussi court me fut fatal. Et pan, crise d'asthme. Ma respiration devenait de plus en plus sifflante, et je ne pouvais m'empêcher de poser ma main droite sur ma poitrine, le poing crispé sur mon tee-shirt. Le gars n'y avait certainement rien compris ...Y'avait plus qu'à attendre qu'il me pète la gueule.

NYAHAHAHAHAH!! Mon compte bancaire est plein! Et vous savez ce que ca veut dire ? Hein ?!Ca veux dire à moi le shopping! Les boutiques! Et tout ce qu'il y avec, ma pauvre petite carte va chauffer toute la journée! Parole de Hanazawa. C'est bien de faire des petits boulots à côté de mes études, ca me permet de pouvoir de payer celles-ci mais aussi de pouvoir m'entretenir. Eh oui, en plus d'être beau j'aime dévaliser les boutiques de tout le quartier pour mon simple plaisir. Mais vous dîtes c'est quoi ce petit boulot que je fais pour gagner autant d'argent ? Une question qu'on me pose beaucoup et c'est a ce moment là que je vous décoche un léger sourire et que je vous déclame «  Moi? Oh, je suis juste mannequin. ». Vous savez pas comme c'est drôle de voir votre mâchoire inférieur se décoller de la supérieur et de voir vos petits yeux de sortir de leur orbites. Et oui, j'avoue que c'est un métier peu accessible et pourtant on se remplie bien les poches même durant les débuts.

Je suis dans mon immense studio entrain d'observer mon relever de compte bancaire avec un petit sourire, mon esprit démoniaque de l'amour des vêtements commençaient à prendre place à moi. Fou ? Vous avez fou ? Mais non enfin! On peut dire que quand je change de comportement en moins de une minute j'aime bien m'inventer des petits personnages qui prennent commande de mon cerveau. Bizarre ? Alors là, oui je vous l'accorde, mais bon pour que le monde sois peuplé de gens normaux il faut bien qu'il y est des gens étranges et originaux... Sinon quel monde ennuyant nous aurions ! A se suicider moi je dis UoU. Mais la n'était pas la question, j'attrapais ma veste noir en coton et ferma la porte à clé derrière moi avec dans celle-ci, tout mon argent.

Les rues de Tokyo à cette heure-ci ne sont pas encore pleine à débordée donc il n'y pas encore foule qui se levait à six heure du matin pour pouvoir dénicher la perle rare avant tout les autres. Déjà il me fallait absolument des chaussures convenables j'avais jeté trois paires: la semelle s'enlevait et les deux autres étaient simplement user avec l'âge – c'est à dire six mois environ à peine- donc oui! Il fallait de belles et magnifiques chaussures pour mes pieds. Ensuite il me fallait environ une demi-douzaine de t-shirt suivit par quatre jean et deux costumes... En gros j'en avais pour toute la journée. Je ne suis pas quelqu'un de facile en goût vestimentaire et il faut que je trouve « THE » vêtement qui me convienne. Autant dire que c'était aussi dur que de chercher une aiguille dans une boulette de riz géante >O
Bon, on commence par quoi maintenant? Les costards ? Oh non, c'est le plus loin, j'irai à la fin et j'appellerais un taxi a ce moment là. Peut être les jeans ? Oh non c'est dans l'autre coin de la rue, j'ai pas envie d'essayer non plus... Ah ben voilà! Les t-shirt, un des habits que nous demandons le plus naturellement! Parce que c'est un qu'on peut certainement le plus styliser... Remarque les jeans aussi on peu aussi les styliser avec une paire de ciseau ou encore une aiguille et du fil ou encore... Oh! Quel beau t-shirt! *__* Oh! Et celui-la! Et lui! NYYYAAHHH je l'ai veux tous!! Et je l'ai aurais! GOWW!!! Et me voilà partie comme une furie dans tout les rayons, au bout d'une dizaine de minutes je me retrouvais avec environ plus d'une dizaine de t-shirt à essayer dans la minute. Je me dirigeais avec un pas déterminé vers les cabines et PAN!

Les t-shirts volèrent au dessus de ma tête avant de tomber sur le sol, je venais de percuter quelqu'un. Zut de zut! Je ne regardai jamais où j'allais quand j'étais pris dans mon délire des vêtements. Alors que je tournais mon regard pour m'excuser de mon air un peu distant... Mes yeux s'agrandirent, un garçon... Non, un homme plus grand que moi mais pas très vieux semblait ne plus pouvoir respirer! Ah non! Je lui avais quand même pas bloquer la trachée j'espère, oh non ! Je vais être accusé d'homicide involontaire T_T! Eh Shin! C'est pas le moment de penser au futur mais plutôt de l'aider là. Ah mais c'est qu'il me faisait une crise d'asthme! Pourquoi il fallait que sa tombe sur moi hein ? Dites le moi >Il s'appuyait sur la cabine essayant désespérément de trouver du souffle mais j'ai pas de leur truc moi ! Et j'en suis pas un en plus! Ma main gauche sur le visage, un air désemparée sur celui-ci:

*Bordel de bordel *

Bon calme toi Shin, respire sinon toi aussi tu va faire une crise. Il fallait trouver du medoc pour l'aider a respirer. Mais où? Je sortis dans la rue... Rien, pas d'asmathique entrain de se shooter avec ce putin de médoc. Je retournais dans le magasin sautant pratiquement sur le vendeur derrière le comptoir:

dit-je d'une voix glacial mais avec autorité

L'homme pris l'interphone et demanda au client de ramener du vento de toute urgence... Personne. Mais il aurait fallut un autre asthmatique là! U_U Ils veulent tous me faire aller en taule oui!!!! Je me mordis furieusement les lèvres et me dirigea vers l'inconnu qui faisait sa crise, il était de plus en plus blanc. Une nouvelle fois je chercha quelque chose à l'extérieur...
Je suis un con! Il y a une pharmacie de l'autre côté de la rue! Je me précipitai sans faire attention a la circulation autour de moi et rentrai dans le bâtiment. J'attrapai le vento sans payer pour courir une nouvelle fois sur la route en manque de me faire écraser pour atterrir a genoux à côté du garçon qui respirait presque plus. Je lui fourra son medoc dans la bouche et appuya violement. Aller respire... Respire!

C'était donc ça de sentir la vie quitter notre corps ?
Bon, j'exagérais peut-être un peu, mais seuls ceux qui ont vécu la douleur d'une crise d'asthme peuvent me comprendre. J'ai pourtant déjà vécu bien pire comme trucs, mais là, franchement, j'avais que ça en tête. Ma respiration coupée, sifflante, mon coeur battait trois fois plus vite, alors que chaque inspiration était un calvaire, comme si mes muscles étaient inspirés à l'intérieur de ma cage thoracique. En fin de compte, je suis sûr que la mort était bien plus douce que ça. Ca, ce n'était qu'un cauchemar. Bon sang, pourquoi n'arrivais-je pas à me réveiller ?

Et l'autre qui prenait trois plombes pour venir me cogner ... S'il pensait attendre que ma crise se finisse, bah il était pas sorti le gars. Pourquoi ne pas tout faire à la fois, il était con celui-là ... J'osais lever légèrement le regard pour voir que ... Et bien que j'étais seul. Il s'était tout simplement tiré. Encore mieux. Ca me faisait penser, vous savez, à ces chauffards qui fuient après avoir écrasé un piéton ou je sais pas quoi ... Pourtant, imbécile que je suis, j'aurais pu être content. Valait mieux qu'il parte qu'il me tabasse non ? Mais en même temps, s'il m'avait cogné, cela aurait bien pu vouloir dire qu'il m'accordait un tant soit peu d'intérêt ... Je devenais de plus en plus malade. Je ne m'étais pas rendu compte être devenu aussi masochiste. Parce qu'être désespéré au point de presque vouloir me faire taper dessus pour montrer que j'existe ... Bah. J'avais juste touché un peu plus le fond.

Dans un élan de force, j'ai essayé de me relever pour sortir de la cabine, mais je ne réussi qu'à péter le rideau et tomber sur les fesses, me faisant un peu plus mal. Il me sembla entendre quelqu'un demander de la ventoline, mais j'eus bien vite fait d'éloigner cette idée de mon esprit. C'était encore une espèce de divagation sans sens que je m'étais fait. Comme si le bon Dieu aurait fait pipi sur ma tête pour me bénir et envoyer un de ces anges pour me sauver la vie. Moi, je ne côtoyais que de la merde ... Ah non pardon, je côtoyais rien du tout en fait. Seul, désespérément seul. SEUL. Un mot qui tournait en boucle dans ma tête.

Quoiqu'il en soit, plus les minutes passaient, plus je manquais d'air. Où était ce putain d'oxygène de merde ? Quand j'étais petit, mon asthme me suintait tellement par tous les pores de la peau que j'avais même de la cyanose : je manquais tellement d'oxygène que ma peau en devenait bleu. Ca fait un peu flipper quand j'y repense ... Etonnant d'ailleurs que j'arrive encore un penser dans de telles conditions. Dommage, je n'ai même pas fait de testament. Si j'avais pu, j'aurais légué mon corps à la science. Qu'ils fassent pour moi, même après ma mort, ce dont j'avais toujours eu envie : me réduire en charpie, faire de moi de la chair à pâté. Je ne crois pas que le dégoût que j'ai pour mon propre corps puisse être compréhensible.

Alors que mes yeux se faisaient de plus en plus lourds, soudainement, ce fut lumière, vie, tout, je sais pas. Je sentis une masse s'écraser en face de moi, jusqu'à ce je sente quelque chose dans ma bouche. Je faillis gémir de plaisir. Cette forme anguleuse, ce goût divin qui se propulsait au travers de ma gorge - esprit pervers, allez vous cacher ! - ... Je ne pouvais pas me tromper. VENTOLINE *Q*. C'est limite si je ne poussais pas la main du mec pour prendre moi même comme il le fallait le petit outil du bonheur. Il me semble que j'ai du me remettre au moins cinq bouffées dans la bouche, dépassant les limites autorisées par le médecin. Je finis tout de même par m'arrêter, c'était pas le moment de mourir par arrêt cardiaque. Mais bon, en connaissant la tonne de médicaments que j'avais ... Pfiou. Et n'oublions pas non plus que j'avais ingurgité de l'alcool. Je suis sûr que dans pas longtemps, je serais totalement shooté.

Ah, mais j'ai failli oublié. Je n'étais pas seul. Je me " bloquais ". Pas que je bougeais beaucoup mais je me suis comme figé. Vous savez, comme dans les films, où le mec se rend compte que y'a le monstre à côté de lui et qu'il tourne lentement sa tête dans sa direction. Ouais, bah voilà. Sauf que là, le monstre avait une tronche de bogoss. A la seconde qui suivit, j'eus envie de me mettre deux claques. Je ne pouvais pas penser qu'un gars était beau gosse. Pas le droit. Et puis, on ne devait pas le savoir. J'allais encore me faire tabasser, j'en étais sûr et certain.Cela dit, je ne devais pas lui montrer ma peur. Rester stoïque, comme d'habitude. Et si douleur il devait y avoir et bien tant pis, je devais encaisser. Cela dit, il paraît que toutes les choses que l'on veut cacher, notre regard l'avoue pour nous. Vrai ? Faux ?

- Je ... ahem ...

L'art de la discussion n'avait jamais vraiment été mon fort. Je toussais brièvement, comme une espèce de conclusion à cette crise que je venais d'avoir. Pas dans une position très confortable, je me relevai, et quelques secondes après, le gars me suivit. J'avais beau faire dix centimètres de plus que lui, j'avais l'impression d'être un véritable mollusque, comme d'habitude.

- Mer-ci-beau-coup.

Je parlais d'une voix hachurée. Quoi de mieux pour montrer que je manquais de confiance en moi, et que mon niveau en tchatche avoisinait les zéros ? Robocop is back.

- J'esp-ère-que ... *inspire* J'espère que vous n'avez rien. Qu'est-ce que je pourrais faire mon ... Vous remercier ?

Faîtes qu'il ne me demande pas de faire une quelconque connerie.

NYYYAAHHH il commençait a devenir tout bleu ce monsieur et les yeux presque clos! Non me lâche pas putain tu n'as pas le droit de me faire accuser de non assistance en personne en danger ou d'homicide involontaire en tout cas je veux pas finir en taule! Allez respire s'il te plait T__T... Dés la première dose que je semble lui avoir envoyer dans les bronches semblent déjà le libérer de son étouffement, bon c'était déjà ça me dira tu, j'appuyais une nouvelle pour envoyer une autre dose dans sa gorge. Je me demande quand même pourquoi il a fallut que cela tombe sur moi. J'ai toujours était un brave petit garçon père noël, je n'ai jamais fait de mal a quelqu'un... Oui bon c'est vrai, j'ai cassé la gueule a des gens de mon école au lycée mais c'était pour me défendre hein! Enfin comme on peu le savoir, depuis la primaire j'étais le martyr de l'école un peu parce que j'étais un peu efféminée sur les bords et que j'aborde un style qui s'appelle le Visual et qui ne plait qu'a une catégorie de personne qui est assez restreinte. Mais plus je grandissais plus je me défendais avec force, bien décidé à ne plus me laisser faire, j'étais impulsif depuis mon jeune âge, c'est juste que plus jeune je me battais contre plus grand donc j'arrivais souvent blessé chez moi.
Oui donc pour dire en gros que je n'ai jamais vraiment fait de mal à quelqu'un! Je ne frappe pas les gens sans raison il faut me chercher vraiment et en plus de ça que je vous supporte pas donc bon... C'était pas demain la veille que vous seriez mon ennemie en tout cas, je vous promet que c'est un bon point car je peux devenir une sacrée peste en plus d'être méchant et sarcastique.

Bon alors qu'est-ce que tu me dis l'asthmatique? Il prit en main son medicament et s'envoya environ trois autres doses... Oula stop! Si tu veux t'écraser par terre mon vieux c'est le meilleur moyen là. Il faudrait pas qu'il meurt en tombant d'un traumatisme crânien ! U_U J'ai l'impression qu'il veut vraiment m'envoyer au bagne... Je lui est rien fait pourtant. Oui bon c'est bon Shin on a compris que tu va être envoyer au trou alors la ferme! Oui je sais je me dis de la fermer moi même je suis pas con hein! Ah bon? Bon si vous le dîtes. DONC! Je disais qu'est-ce qu'il me dit l'asthmatique? Il me dit... Il me dit qu'il est entrain de me regarder avec une tête! Ben quoi je suis pas beau? J'ai quelque chose sur le visage? Eh oh répond moi! Ah oui il est peut être pas télépathe … Problème. Oui c'est surtout moi qui suis entrain de péter un câble j'ai l'impression, et je vois pas pourquoi parce que je viens de lui sauver la vie... JE VIENS DE LUI QUOI????? YATTAAAA Kami-sama est avec moi et le père noël aussi UoU! Le dieu du vêtement aussi peut être? Qui sait. En gros j'avais ma BA de la journée et pas des moindres: sauvée une personne. J'étais fière la. Je me passai la main sur le front en fermant les yeux tout en soupirant


-Je ... ahem ...

Hum? Oui mon petit dis moi tout. Il toussa avant de se relever... O__O Mon dieu qu'il est grand ce gars,il doit faire deux metre de plus que moi. Mon petit Shin, tu est toujours assis c'est pour ca que tu a l'impression d'être minuscule peut être non? Oui, bonne observation certes. Je le suivit dans sa montée, il était toujours plus grand mais cette fois-ci d'une dizaine de centimètre seulement, ouf ca me rassure pas besoins d'aller me payer une opération alors.

-Mer-ci-beau-coup.

Je leva mon regard sur lui... Ah *____* Mon dieu qu'il est beau ce gars! Je suis encore plus fière d'avoir rendue un service à la nation maintenant, on devrait me remettre une médaille: la médaille d'honneur pour avoir sauver un beau gosse à l'état pur.

J'esp-ère-que ... *inspire* J'espère que vous n'avez rien. Qu'est-ce que je pourrais faire mon ... Vous remercier ?

Embrasse-moi! Satan sors-d'ici! Ou Susan Boyle peut être? Y'a tellement de monde qui s'invite dans mon petit crâne. C'est un peu la Jet Set qui s'y invite je trouve, alors que je leur demande rien pourtant. Donc je disais, EMBRASSE-MOI! Non après il va me faire une autre crise d'asthme autant >.> C'est alors qu'une furie s'approcha de nous... Ah oui la pharmacie.Je suis partie un peu précipitamment on va dire.


La bonne femme me fusilla du regard, pourtant je n'avais pas tourné mon regard vers elle. Elle ose venir me déranger en pleine discutions ou je rêve? Je tournai ma tête dans sa direction (HRP:il faut imaginer la tête qu'il fait comme dans Gokusen, un regard vide mais froid... impertinent en plus x3) avec une froideur sans pareil, la femme fut étonner que j'ose la regardais en face. Alors là... On peu dire qu'elle m'énerve celle là... Ce que j'ai volé? J'ai juste sauver un beau gosse -faut pas oublier de le préciser x)- de la mort et on m'accuse de voleur? C'est un monde.


En décomposer, ca faisait vraiment genre « Tu me fais chier dégage », c'est ce que je pense mais je ne voulais pas paraître impolie. Glissant ma main dans mon portefeuille, je sortis un billet dont je ne savais absolument pas l'ampleur... Un billet de 5000 Yens. Si elle râle c'est moi qui porte plainte ! (5000 Y=environ 44 euros).


La femme pris le billet et s'enfuit presque en courant, je fais si peur que sa? On dit que quand on m'énerve ou qu'on horripilée un peu trop je dégage une aura vraiment étrange et dévastatrice. Peut-être. Je me retournai vers le garçon avec un peu sourire accroché à mes lèvres. Il ne semblait plus savoir plus quoi faire: je le sauvais de la mort et en plus je payais tout pour lui. Si j'ai pas la main sur le cœur.


Je fus surpris. Moi qui était quelqu'un d'assez... Comment dire. Je suis quelqu'un qui peut savoir a peu près tout de la psychologie de quelqu'un juste en l'observant mais là... Je ne voyais que ses magnifiques yeux remplie de crainte, de tristesse et de détresse.

Je le regardais, calme. Une réaction ? Ce n'était pas dans mes habitudes de laisser les gens sans voix. C'était plutôt l'inverse. J'étais toujours celui qui se retrouvait muet, d'une manière ou d'une autre. Et ce n'était pas toujours très agréable ... D'autant plus que ce gars, en face de moi, avait un regard clair. Il n'avait pas peur de me regarder droit dans les yeux. Malgré moi, j'étais impressionné. Malgré moi, mon regard vacillait. Même pour ça, je n'avais pas de courage, pas de force. Je n'étais rien du tout. Et rien que pour ça, je l'enviais ce gars. Non seulement il était beau, mais il avait assez de courage pour ne pas baisser les yeux, chose que je me savais incapable de faire.
J'aurais voulu réitérer ma demande - loin de moi l'envie de rester là où je venais de péter ma crise -, mais malheureusement, je fus devancé par l'arrivée inopinée d'une ... Hystérique ? Vu sa blouse, j'en ai déduit qu'elle était soit médecin, ou pharmacienne, un truc dans le genre. On ne lui avait pas apprit qu'il fallait arriver comme ça dans le dos des gens et leur faire des frayeurs ? J'avais survécu à la crise d'asthme, mais en ce qui concerne l'infarctus ... Je ne garantissais rien. Bon Dieu protégez-moi ... A ce rythme-là, j'allais y passer avant la fin de la journée.

Mais au lieu de penser à toutes ces choses pas très joyeuses, je pourrais peut-être m'intéresser à ce qui se passait sur Terre, en face de moi, non ?
Alors comme ça, il avait volé quelque chose ? Mais quoi ? La seule chose possible dans un laps de temps aussi court c'était ... HEIN ? Non. Ce n'était pas possible. Oui mais, vu la situation, ce qu'il venait de se passer et tout, ça ne pouvait être que ça, non ? Mais tout de même.
Toute pensée sensée disparut de mon esprit alors que je voyais avec quel dédain il répondait à la pharmacienne - ce que j'avais donc déduit au final - hystérique. Je ne pus m'empêcher d'écarquiller les yeux. C'était et bien ... Euh. Je ne sais, quelque chose que je n'ai jamais fait de ma vie et que je ne ferais certainement jamais ? En plus, en y réfléchissant bien, toute cette histoire, c'était ma faute. Au final, ce gars avait été le prolongement de ma main, moi qui avait grand besoin de ventoline, donc en gros, le voleur, c'était moi, pas lui ? Oui mais moi j'aurais jamais rien volé ... Oui mais non. En plus, il avait volé un truc qui n'était prescrit que sur ordonnance ... C'est clair que des personnes qui faisaient ce genre de choses pour moi, j'en croisais à tous les coins de rue. Et vu le regard qu'il lança à la pauvre femme, j'étais bien content d'être le protégé et non l'ennemi à éliminer. Et encore une fois, j'écarquillais les yeux. 5 000 ¥ ? Il se moquait sérieusement de moi là ? L'infarctus, j'allais l'avoir à cause de lui. Bon, certes, il faisait dégager la pharmacienne - qui l'emmerdait -. Mais en même temps, ces 5 000 ¥ mis à la poubelle, c'était ma faute. C'était toujours ma faute, comme d'habitude. J'avais presque envie de prendre un mur et me cogner violemment le crâne dessus.

Lorsqu'il se retourna vers moi, j'eus une sorte de minuscule sursaut. Incroyable. Il y avait à peine une seconde, il était à la limite de l'assassiner, et là, pouf, tranquille. C'était une mauvaise blague. En fait, il m'avait soigné pour mieux me casser la gueule après. Oui, voilà ! En fait c'était un malade mental sadique. Peut-être parce que je pensais à son état mental, ou peut-être parce que je n'étais pas vraiment habitué à ce genre de phrase, ce qu'il dit m'étonna, et je ne pus m'empêcher de baisser le regard, un drôle de sentiment d'amertume m'emplissant le coeur. S'inquiéter pour moi ? ...

- C'est quelque chose que j'ai fini par oublier avec le temps, vous savez.

L'inquiétude était en effet une notion que j'avais rayé de mon esprit. J'étais déjà assez fou comme ça. J'avais peur de tout, c'était déjà assez suffisant. Pas la peine d'avoir aussi peur pour moi-même. Comme si je sentais que j'allais emprunter un chemin glissant, je préférais changer de sujet.

- Vous ... Vous avez toujours l'habitude de répondre aux gens comme ça ? demandai-je, en tendant la tête vers la sortie, comme si je mentionnais la pharmacienne, un petit sourire apparaissant aux coins de mes lèvres, tel un miraculé. Il faut dire que cela arrivait très rarement.

Cela dit, il disparut aussi vite qu'il était arrivé.

- No..n .... Oubliez ce que je viens de dire.

Je tournais la tête sur le côté, l'air quasiment affolé. Je ne devais pas poser de questions c'est vrai ... J'y répondais, mais ce n'était pas à moi de poser les questions ...

- Quel con, quel con ...

Je marmonnais, quasiment inaudible. Je parlais plus à moi même en fait, alors que de sombres souvenirs me défilaient devant les yeux. J'avais de la chance, la honte et ma non présence de fierté ne m'avaient pas encore tué. Exploit.

UoU Mais quel chieuse cette femme! En faite je sais. C'est elle qui ne m'aime pas pour je ne sais quel raison et elle a voulue me mettre en taule. Elle a envoyée ce -charmant- jeune homme sur ma route et je devais l'aider et si je réussissais pas elle aller dire au flics que j'étais un sadique, un fou et donc que j'ai attendue de voir ce gars mourir devant moi sans rien faire... Ou alors elle espérait que vienne et que je la supplie de me laisser prendre de la Ventoline pour sauver ce gars mais quel refuserai de me le céder... Shin, c'est toi qui a besoin de prendre un calmant tout de suite j'ai l'impression. Il faut arrêter de se faire des films... Peut être qu'elle était jalouse de moi et de ma beauté, elle m'as vu dans un magazine et depuis elle veut casser mon avenir =__= Espèce de vieille mégère qui n'aura plus que ses rides pour pleurer! Bon moi aussi j'en aurais dans trèèèèèèèès longtemps mais au moins, je serais beau.

En plus, je lui cède un billet de 5000 ¥ sans ronchonner... Ou presque alors hein. Pas que ce soit une énorme somme pour moi ce n'est pratiquement rien mais bon, l'ai céder à une femme pareille! Mais bon, c'était pour quelqu'un qui était en danger alors je ne regrette en rien ce geste. Si maintenant on ce m'était à regretter ce genre de geste et à le faire payer a la personne concerné mais où irait le monde? Pas particulièrement que je sois le plus gentil et celui qui donne tout son fric dans des associations, mais de temps à autre faire des petits gestes pour les gens. Et en plus de ça vous êtes fière de vous en fin de journée alors pourquoi pas ce refuser ce petit plaisir avant d'aller se mettre dans son lit ?

Il sursautait quand je revint alors à lui, je fais si peur que ça alors O_O? Pour qu'il sursaute comme ça, c'est que je dois effectuer un mode de changement d'expression du visage et de la voix impressionnante. On disait pareil a mes défilés en plus. Je suis tellement concentré durant celui-ci que plus rien n'est important à mes yeux, personne n'ose me déranger de peur de recevoir un magnifique vent suivit d'un sarcasme très acide avec. Je sais juste que je dois être un modèle exemplaire, je dois plaire et montrer que se sont -moi- les vêtements qui mettent mon corps en valeur. N'importe quoi, il faut notre corps au départ pour avoir de la prestance, sois nous l'avons, sois nous ne l'avons pas. C'est comme à l'école de photographie: sois tu est dans les meilleurs sois on te dégage. Dur comme là, un peu celle de la jungle mais tout à fait vrai et on nous préviens quand on commence nos premiers pas dans la mode.

C'est quelque chose que j'ai fini par oublier avec le temps, vous savez.

Cette phrase me réveillais de mes pensées... Oublier ? Oublier quoi ? Ton médicament? Ça, oui, j'avais pus remarquer. Non. C'était autre chose qu'il voulait dire. Est-ce que par hasard, ce garçon est quelqu'un de renfermé ? Pas forcément, mais il semble rejeté par les autres depuis tellement longtemps qu'il finit par... S'oublier sois même ? Impossible.

Vous ... Vous avez toujours l'habitude de répondre aux gens comme ça ?

Il esquissait, ou en tout je crus voir pendant une demi-seconde un petit sourire s'afficher sur ses lèvres. Il avait était amusé de la scène ? Mais ce sourire disparut pratiquement tout de suite, mais! Pourquoi tu ne sourit plus T__T T'étais kawaii comme ça.

No..n .... Oubliez ce que je viens de dire.

Oui, en effet ça confirmait ma thèse. Ce garçon était quelqu'un qui s'en était toujours pris dans sa gueule mais qui n'avait jamais rien fait. Je décrochais un sourire intérieur, finalement il était comme moi. Sauf que lui ne c'était jamais vraiment affirmé alors que moi oui. Il semblait être beaucoup affecté, pour en venir à ne plus s'inquiéter pour ça, sa relève à de l'inquiétude. Je mis ma main derrière ma nuque en regardant l'extérieur où venait de passer la furie. Je remarquais que celui-ci semblait mécontent de lui d'avoir poser cette question... Se déteste-il vraiment alors ? Je ne sais pas, mais je ferais tout pour le savoir.


Je glissais mon regard vers lui, il semblait avoir retourné la tête devant lui. Que dire de plus ? Ah! Mes vêtements! Mes beau t-shirt... Tiens, je les trouve moins beau tout à coups. Je les attrape et les rangeais sur un cintre disposais pour les clients quand les articles ne leur convenaient pas.


J'étais a nouveau au niveau du jeune homme, quand une idée me vint en tête. Je me mis a toucher les poches arrières de mon pantalon de jean noir... Oh non! Je savais que j'avais oublié quelque chose! Mon portable T____T Mon amour est loin de moi. Et je fais comment pour appeler moi maintenant ? Ah ben bravo Shin. Je me mordis la lèvre inférieur et soupira.

Comment une personne pouvait-elle autant être affectée par les événements qui avait régi sa vie ? Notre passé faisait de nous ce que nous étions mais parfois c'était tellement ... Tellement ... Moi même je ne trouvais pas le mot adéquat pour exprimer à quel point il y avait une injustice dans ce bas monde. Les victimes devaient se résoudre à vivre avec. Certaines arrivaient à avancer, à apprendre de leurs erreurs. D'autres, comme moi, régressaient et se terraient dans leur crainte de l'avenir. Comme si le ciel allait nous tomber sur la tête, bien que nous aurions tout fait pour être le plus saint possible. Je dis ça mais ... Qu'est-ce que c'était, être gentil ? On peut dire qu'avec mes parents, j'ai tout eu, sauf de bons sentiments, mes médecins quant à eux, faisaient leur travail. Les autres ? Et bien tous des connards.

Peut-être que c'était quelque chose d'inné chez les gens, la gentillesse. Ca pouvait s'apprendre, certainement, mais qu'à moitié. Parce que si on est pourri jusqu'à la moelle, je doute qu'un quelconque cours de bienséances pourrait suffire ...

Lorsqu'il parla une nouvelle fois, j'osais aventurer mon regard dans sa direction. Timide. Enfin, craintif, devrais-je dire. Craintif de voir qu'il me regardait sadiquement près à ... Mais non. Je paniquais pour rien. Ca ... Allait ? Je devrais arrêter d'être aussi constipé, prendre la vie côté coca-cola je sais pas ... J'aimerais vraiment faire quelque chose pour soigner mon cas ... Ou pas. Le fait est que mon estime de moi-même était tellement négative que je considérais qu'une ordure, qu'une sous-merde telle que moi ne méritait même pas ça. A ce moment-là, vous me diriez " mais pourquoi soigner ton asthme alors ? ". J'étais juste trop lâche pour me laisser crever de la sorte. Même la mort me faisait peur ...

Je fus cependant étonné de le voir reposer tous ses tee-shirts, sans en avoir essayé un seul. A voir le paquet qu'il avait eu en main, je pensais qu'il devait être quelque chose comme une fashion victim ou quoi, alors pourquoi tout reposer ? Ah, je sais, c'était certainement parce que je les avais fait tomber ...

- Gomen ...

J'avais baissé brièvement le regard, coupable - pour un rien, comme vous avez pu le noter -. J'avais parlé à voix basse - assez audible tout de même - et s'il m'avait entendu, il ne comprendrait certainement pas pourquoi j'aurais dit ça ... Après tout, une personne sensée n'aurait pas vu ça comme étant sa faute. Mais moi si ... En plus de ça, ce qu'il avait dit, concernant sa façon de répondre aux gens ... Je n'ai même pas été capable de bien la prendre. J'avais commencé à me dire " oh bah peut-être qu'il ne me ressent pas mal alors ... ", mais muni de mon pessimisme habituel, j'avais balayé cette idée de mon esprit en un quart de seconde. M'apprécier était quelque chose que personne - ou une je sais pas - n'avait expérimenté une fois dans sa vie. Dans la mienne. Alors ce n'était pas ce parfait inconnu qui allait commencer.

Je fus une nouvelle fois surpris en le voyant chercher quelque chose. Qu'est-ce que j'avais encore fait ?Je commençais une nouvelle fois à paniquer, me demandant ce qui allait encore me tomber dessus. Je me penchais un peu vers lui, la tête légèrement sur le côté. Mon expression mélangeait inquiétude et interrogation.

- Je ... Vous avez perdu quelque chose ? Si c'est ma faute ...

Comme dans les habitudes japonaise, je me penchais dans un angle de 35°, l'air mortifié et coupable. Cette manie de toujours tout prendre pour moi était franchement ... Pathétique. Je n'ai jamais trouvé cela agaçant. C'est ancré en moi. Et si vous saviez le nombre de fois où je me suis retrouvé ridicule à cause de ça ... Une fois, lors d'un ramassage de copie, quelqu'un m'a piqué la mienne et a écrit des conneries dessus. Je me suis fait engueulé par le prof, je me suis excusé, et lorsque j'étais penché, ils ont déchiré mon pantalon ... En fait, toute expérience dans une vie fut pour moi une manière d'être ridicule.La chance hein ?

- Gomen U_U.

Comme d'habitude. Et je restais penché, encore.Généralement, on ne se redressait pas avant d'avoir une réponse, ou l'acceptation des excuses. Enfin, vous voyez quoi.

(Désolée, ma réponse est merdique, mais je voulais faire plaisir et répondre xD )

Il était craintif, il me faisait penser à un petit animal perdue. Un petit animal faible qui tant qu'il n'as pas appris à ce battre restera la proie des autres animaux. Se faire écraser ou écraser les autres... Finalement, notre monde n'est pas si loin de celui des animaux sauf que eux sont beaucoup plus expressif que nous, ils ne peuvent avoir honte de ce qu'ils font puisque c'est dans leur nature. Nous, humain nous avons peut-être trop gardé ce genre de sentiment ?

Bon, soyons sérieux au lieu de penser psychologique à huit heure quarante-cinq du matin et concentrons nous sur ce qui se passe ici. Tiens mais! Attend voir, ce t-shirt là, je le trouve pas si mal que ça... Je me retourne pour le prendre, il est par terre, dans la cabine du jeune homme il a du tomber de ce côté quand nous nous sommes percuté. Ce n'est pas un t-shirt mais une chemise en faite, elle est sympa et j'aime les couleurs présente sur celle-ci. Fais voir la taille... C'est bon. Je colle la chemise contre mon torse pour voir ce que cela donne. J'aime! Bon aller, je m'achete au moins cette belle chemise. (Voilà la chemise en question ^^

Spoiler:

)

Gomen ...

Nee -_O? Je me retourne vers mon interlocuteur qui à le regard triste et bas. Pourquoi t'excuse tu ? Je ne comprend pas. J'ai l'impression de me revoir quand j'avais treize ans, le regard désoler et remplie de crainte de se faire exploser la gueule pour avoir pousser un 4 ème année alors que tu as une colonne de livre devant les yeux. Le problème c'est que si on apprend pas à se défendre le plutôt possible on fait ressentir aux autres personnes que vous êtes faible et donc ils font leur Grand Méchant Loup pour pouvoir vous faire le plus de mal possible tant qu'ils le peuvent. Ce gars, il se montrait alerté pour un rien, je suis sûr que s'il voyait un chat là dans l'instant il me referait une crise d'asthme. Remarque, maintenant qu'il a sa Ventoline il pourra vite se calmer... Sauf s'il se shoote entre temps avec et qu'il ne reste plus de Ventoline... AH NON! Tout va recommencer U___U Je serais obliger de retourner dans l'autre pharmacie, de voler le medoc, de le donner à l'autre pour pas qu'il meurt et que entre temps on ne m'envoie pas en taule... Ça pourrait durer toute la journée comme ça remarque.

Bon, comment je fais moi maintenant hein? J'ai oublier mon portable à côté de la machine à café j'en suis sûr! Ou alors sur mon lit... Ou sur la télé avec la télécommande. En bref, je suis sûr de l'avoir oublier et pas voler ou paumer parce que la sinon je sens que mon manager va m'étrangler sa serait pas la première fois que je l'oublie. S'il m'appelle et que je répond pas il serait capable d'envoyer toute l'armée sur mon dos alors que je fais mes boutiques... Je suis pas dans la merde quoi! Mon visage semblait se décomposer plus je pensais à des scénarios complètement débile mais qui pourrait arriver quand même.

Je ... Vous avez perdu quelque chose ? Si c'est ma faute ...

Nee?! Je lève les yeux et le vois un peu pencher vers moi, la tête sur le côté avec un regard inquiet. Pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il vint à se pencher en me disant:

Gomen U_U.

YAAAAA!! Mais qu'est ce que tu me fais là ?! J'ouvre de grand yeux, mais pourquoi il s'excuse?


Le temps qu'il se remette droit c'était à présent moi qui m'incliner devant lui, hehe, mais pourquoi donc?

Quand j'étais petit, on m'a dit que les chatons, lorsqu'ils naissaient, il ne fallait pas les toucher. Non seulement parce qu'ils étaient fragiles, mais aussi parce qu'à cause de l'odeur humaine, leur mère risquait de ne plus s'occuper d'eux. Ainsi, ils finiraient par mourir. Etais-je un chaton ? Touché trop tôt par la maladie - et les soins -, ma famille m'avait laissé, seul. Abandonné à mon propre sort. A ce moment-là, j'aurais pu apprendre à me débrouiller seul, pour survivre dans la jungle hostile de la nature humaine. Mais non. Tel un chien estropié, je n'ai pu que rester sur le bas côté, en faisant en sorte de ne pas me faire écraser par ces énormes voitures, me brûlant les pattes sur le goudron exposé au soleil hardant. Je n'avais rien fait pour me battre, enfermé entre quatre murs, je n'ai fait qu'attendre, encore et encore. La mort ou la sortie. Sortir de l'hôpital avait été mon plus grand rêve, enfant. Maintenant, ce n'était qu'un misérable cauchemar ...

Je sais, je me répète. Usant juste de différentes formes. Mais c'était simplement ça. J'étais quelqu'un qui vivait dans le passé, hanté par sa rancoeur, incapable d'avancer, avec la simple capacité de tout ressasser, encore et encore. Il faut dire qu'après tout ce qu'on m'a fait, j'ai perdu toute envie de faire quelque chose de ma vie. Pas dans le sens avoir un travail, une maison, patati patata ... Juste que je me trainais, telle une loque. Je suivais le temps qui passait, comme un espèce de mort éveillé.

" Vous n'avez rien à vous faire pardonner ". Il ne le savait peut-être pas, mais cela résonnait en moi, tel un douloureux écho. J'ai pris l'habitude de faire la victime, comme un pauvre petit moineau à qui on aurait coupé les ailes. Pourtant, justement à cause de ça, j'avais aussi tendance à tout prendre comme si j'étais fautif. J'étais la victime, tout comme j'étais le coupable. Très compliquée comme logique, mais bon. Je me redressais donc, et quelques secondes après, c'est lui qui se pencha face à moi. Je l'écoutais, sous le choc. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il s'excuse ... Je n'attendais pas d'excuses. Il était certainement la première personne qui me faisait des excuses de toute ma vie o_o. Je devrais noter ce jour dans un carnet tiens. Mes mains s'avancèrent toutes seules, puis reculèrent, tout ça en quelques secondes. Vous savez, comme quand vous hésitez à faire quelque chose, et que vous êtes en train de peser le pour et le contre en même temps. Finalement, je posais mes mains sur ses épaules pour le redresser, avant de les enlever rapidement, sans pour autant être brusque, et de les mettre à plat sur mes cuisses, sur le côté. Presque comme si j'étais droit comme I.

- N...Non, ce n'est pas vraiment votre faute, vous n'avez pas cherché à me tuer à proprement parler, c'est juste ... Ma poisse.

Je remarquais alors la chemise qu'il avait dans les mains. Elle était jolie. Quand l'avait-il prise ? Je levais légèrement les yeux au ciel, repassant le moment dans ma tête, jusqu'à ce que je tilte. C'est vrai. J'y avais jeté un regard, lorsqu'il l'avait ramassée dans la cabine. Je sais pas pourquoi, quand j'y repensais, j'étais bizarrement content. Comme si le fait qu'il avait ramassé cette pauvre chemise qui trainait par terre, qu'il l'aimait, ... Bah, je préférais ne pas y penser. J'avais fait un peu trop de comparaisons depuis tout à l'heure, pas la peine de me comparer non plus à une chemise non plus, non ? L'air neutre - je ne tirais pas la gueule, mais je ne souriais pas pour autant : un sourire était quelque chose de rare chez moi, je le répète -, je tendais ma main vers lui, ou plutôt, vers la chemise :

- Donnez, je vais vous en faire cadeau.

Je fronçais les sourcils, calculant ma phrase.

- Enfin, non, mais bon ... En guise de compensation pour la che ... Enfin, la vento .... La ventoline.

Ma main toujours tendue, je sortis aussi mon portable de ma poche. J'y tenais beaucoup à ce portable. Il faut dire que sans pour autant être pauvre, je ne roulais pas sur l'or. Et il avait couté cher ... Mais il était tellement bien que voilà. Et puis si je ne m'en faisais pas, qui me ferait des cadeaux ?

Spoiler:

Je cliquais un coup sur une touche, comme un espèce de réflexe vous savez, quand vous sortez votre portable, comme si y'allait un voir un truc spécial ou quoi. Et lorsque j'ai vu mon fond d'écran, je me suis dit qu'il allait me prendre pour un malade. Je n'avais pas trop su quoi mettre, du coup, je me rappelle avoir prit une feuille, et avoir dessiné un chibi L, et de l'avoir scanné ensuite. C'était mieux que rien mais bon ...

Spoiler:

Faut dire que je passais pas vraiment souvent mon portable, alors je pensais pas que quelqu'un pouvait se foutre de mon dessin quoi ... M'enfin, tant pis.

- Tenez mon portable. J'ai cru comprendre que vous aviez besoin du votre alors ...

Ahah... Il était choqué le pauvre. Je suis sûr qu'on avait pas du lui faire souvent des excuses hein? C'est toujours lui qui s'en prenait plein sa gueule et les professeurs ne pensait même pas que sa pouvait être quelqu'un d'autre non ? Il avait trouvé quelqu'un qui n'osait pas se défendre alors que les autres, les imposteurs ricanent dans la classe. Les professeurs... Depuis qu'il est au primaire il l'est déteste. Il ne supporte pas... Il n'as jamais pus supporter ces gens qui sont trop carré d'esprit, rien ne doit sortir de l'école, nous devons tous être pareil, comme un cube. Je vous raconte pas le nombre de fois où je suis aller voir les professeurs dans leur salle alors que j'avais des mèches de couleurs voyante: bleue, vert, blanc, rouge, jaune même... Ils ne comprenaient pas qu'un élève si doué que moi puisse me laisser aller du côté vestimentaire. Eh ben ils étaient déçues parce que je l'ai envoyé paitre à chaque fois et je leur interdisais formellement de dire quoi que se soit à ma tante que ce soit en face à face ou par lettre. Elle était tout à fait d'accord avec mon style et elle n'avait nullement honte de moi.

Eh oh! Je sentis deux mains sur mes épaules, moi qui était toujours en penché, attendant une réponse. Il me relevait alors, je lui faisait de nouveau face, le fixant dans les yeux. Il enleva ses mains, se dressant presque comme un soldat qui vient de faire une faute grave et qui doit s'expliquer à son supérieur.

N...Non, ce n'est pas vraiment votre faute, vous n'avez pas cherché à me tuer à proprement parler, c'est juste ... Ma poisse.

Ouw! C'est quoi cette phrase! On dirait que tout le monde voulait sa mort rien qu'en disant cela. Euh je suis gentil moi hein T_T! Je tue personne, ou en tout cas ce n'est pas fait exprès. Eh oui, pleins de gens ne veulent pas finir en taule...Je ne comprend pas ceux qui veulent à tout prix faire croire qu'ils sont aller en prison pour draguer, je trouve ça plutôt craignos qu'autre chose. M'enfin, après chacun ses goûts quoi.
J'ai gardais contre moi, dans la main la chemise que je venais de ramassé. Sa poisse ? C'était sympa, autant dire que il était pas content de m'avoir rencontré T__T J'ai rien fait pourtant. Pauvre de moi. Sa main se tendit vers moi:

Donnez, je vais vous en faire cadeau.

Nee ? Pourquoi ?

Enfin, non, mais bon ... En guise de compensation pour la che ... Enfin, la vento .... La ventoline.

Il sortit par la suite son portable, qu'il s'amusa a titiller avant de me le tendre, visiblement mal à l'aise.

Tenez mon portable. J'ai cru comprendre que vous aviez besoin du votre alors ...

Je pris le portable dans ma main gauche pour observer celui-ci, qu'est-ce qu'il pouvait bien...!!! YAAA !! Il est trop mignon ce fond d'écran! Ca me donne faim *Q*, une part de gâteau a la crème et a la fraise... Je vais devenir fou.


Je regardais le téléphone


Je me pencha légèrement pour le remercier et tapa rapidement le numéro du manager.


Et il raccrocha. Je soupira mais avec un sourire au lèvre. Je tendis le portable vers le jeune homme.


Avant de lui rendre son portable, je regardais une dernière fois son fond d'écran... J'ai faim *O*. Après avoir payer la chemise le m'offre deux, non trois parts de gâteau.

Je regardais son expression, m'attendant au "pire". Mais apparemment, je n'avais pas de quoi m'inquiéter, il ne semblait pas trop se moquer de mon pauvre dessin. Pauvre dessin dans lequel j'avais mis tout mon coeur, et que j'ai du bien prendre une demi heure et vingt minutes à dessiner puis colorier. Désolé de ne pas être Picasso ou Goya. Quoique Picasso ... C'est un peu moche. Bref. Mes sourcils s'étaient imperceptiblement froncés lorsqu'il refusa mon offre. Et bien ... Un avare aurait certainement été très content mais tout de même ... J'étais peut être égoïste, mais je n'en restais pas moins généreux. Et puis, il faut dire que j'avais pas grand monde à qui faire des cadeaux, alors mon argent, je le gardais pour moi en règle générale - sauf parfois quand j'offrais deux trois trucs à Toru-kun ... Mais bref, voilà quoi. Tout ça pour dire que lui donner cette chemise, c'était bien la dernière chose qui pouvait m'ennuyer. Et puis il y avait bien plus terrible dans la vie que payer une chemise à quelqu'un quand même, surtout quand ce quelqu'un venait de vous épargner de longues heures d'agonie.

Je fus une nouvelle fois gêné lorsqu'il se pencha pour me remercier. Oui, je n'étais pas habitué à ce qu'on s'excuse à mon égard, et parallèlement, je n'avais pas l'habitude que l'on me remercie - exception faite pour Toru-kun et ma famille adoptive - bah oui, l'école, c'est pas moi qui la payait, les mineurs au travail, c'était d'un autre temps, en tout cas au Japon. -. Je me tournais un peu sur le côté, ne voulant pas jouer les indiscrets. Et puis choc bis.
Je crois que la personne au bout du fil avait un haut parleur intégré dans ses cordes vocales, parce que ce n'était pas bien difficile d'entendre tout ce qu'il disait, en particulier ce tonitruant Moshimoshi. Tympan du gentil monsieur, paix à ton âme. Moi qui ne voulait pas jouer les voyeurs auditifs - ça n'existe pas, je m'en doute bien - ... C('était raté. Je me retournai donc vers le gentil monsieur, X, détaillant les traits de son visage alors qu'il était en train de parler à Hulk. Il avait de jolis yeux en amande, marron foncé. J'aimais bien son regard. Profond et franc, je ne saurais dire. Il avait le teint lisse, et quelques points de beauté, notamment sur la bouche, qui ne cessait de bouger alors qu'il était au téléphone ... Et puis, tout d'un coup, je me suis arrêté. Brusquement. What the fuck ? Qu'est-ce que j'étais en train de faire là ? Heureusement pour moi qu'il était trop pris dans sa conversation pour noter ce petit, à mon plus grand damne, mâtage express de son visage ... Je ne pus empêcher des rougeurs venir colorer mes joues. Franchement, qu'est-ce que j'étais con. Je me tapotais les joues, comme si je cherchais à les faire refroidir. Ca, il avait dû le voir, et je pense que ça a du le conforter dans l'idée que je sois complétement frappé.

J'arrêtai alors qu'il me rendait mon portable, moi certainement encore plus gêné que tout à l'heure, le visage tout rouge. Il ne devait certainement pas comprendre pourquoi j'avais attrapé un coup de soleil express.

-N...Nan, c'est bon, c'est bon. C'est pas grave, c'était plutôt ... Marrant, je...je dois dire.

Il faut dire aussi qu'il avait un joli sourire aussi ... NON. STOP. C'est bon, Gaara, taggle. Je fus une nouvelle fois étonné, alors qu'il commentait mon dessin. Et bah, il trouvait le gâteau appétissant ... Ha ha, j'étais bizarrement content. Etait-ce parce que je m'étais inspiré de mon super fraisier ? Gros mangeur et sans femme pour me faire de petits plats, j'ai appris moi-même à cuisiner. D'ailleurs, à la maison, c'est moi la bonne femme maintenant -_-'. Et ce Toru-kun qui ne trouve que le moyen de m'appeler "Gaara-chan" - "chan" étant réservé aux filles - ou "Ma p'tite Femme" ... Supeeeer.

- Aaaaaah oui, en effet, ce fraisier est très bon. Il est inspiré du mii....

" Du mien ". Ce que je m'apprête à dire. Mais je ne veux pas le dire, je ne veux pas qu'il se moque de moi ou ... Je sais pas mais voilà quoi. Et puis, je trouvais ça un peu présomptueux de dire cash que j'arrivais à faire des fraisiers comme celui-là .... Et en plus, en disant ça, ça sous entendrait en plus que c'était moi qui l'avait dessiné ce truc alors ... Trouver quelque chose dans un laps de temps aussi court, ce n'était pas mon fort.

- ... Miiiierveilleux gâteau de la pâtisserie en bas de chez moi, je vous le ferais goûter.

MAIS QUEL CON ! "Miierveilleux" ... Quoi de mieux pour passer pour un con ? Et pâtisserie ... La seule chose qu'il y avait en bas de chez moi c'était rien du tout, c'était mon immeuble U_U. J'ai le don de me foutre dans de ces situations moi ... Totalement gêné, et redevenu rouge, je lui arrachais carrément sa chemise des mains - tout d'un coup, je n'avais plus peur de me recevoir un coup ... Etrange - et filait vers la caisse, sans même avoir reprit mon portable du coup. Je donnais la chemise à la caissière, l'air pressé, tapant du pied.

- Ca vous fera 12240 yens s'il vous plaît.

... Gros silence intérieur comme extérieur. Pardon ? 12240 yens (soit 100€ xD) ? Qu'avais-je eu comme marque dans la main ? Oh Jesus ... Heureusement pour moi que j'avais pas d'amis à gâter, sinon j'allais finir par faire le gigolo tous les soirs ...Je sortis ainsi mon seul et unique billet de 10 000 yens que j'avais dans mon porte-monnaie, un billet de 2 000 yens et une pièce de 500. Alors là. Même moi je m'étais jamais acheté une chemise à ce prix là. J'aimais bien être habillé comme il faut, mais je n'avais pas une assez haute estime de moi-même pour me considérer digne de porter des trucs de marques - enfin, en considérant que les chaussures n'avaient pas de marque -. Je pris le sachet, en faisant un minuscule au revoir à la dame et reparti vers monsieur X.

- Voilà, offert par la maison.

Subitement pressé - en fait, je n'avais juste pas envie de le voir se moquer de moi -, je me penchais une nouvelle fois.

- Merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait pour moi ... Sayonara !

Je me redressais, le regarda à peine une seconde et fila comme un voleur. Arrivé au bout de la rue cependant, j'arrêtais de marcher comme si j'étais dans une compétition athlétique. Il ne fallait pas que je m'essouffle ... Tiens, appelons Ojisan (oncle). Ojisan, c'était ce medecin, qui avait eu la gentillesse de s'occuper de moi quand mes parents m'ont laissé tombé. Disons que sans lui, je serais déjà dans les limbes ... Je lui vouais un profond respect. Bref. Je voulais l'appeler et puis ... J'en vins à me souvenir que mon portable n'était PLUS avec moi. Tant de poisse, c'était pas possible. Comment j'allais aller revoir le gars moi maintenant ? Non, mais là, franchement je sais pas. Je repartis le pas lourd, comme si je trainais un gros boulet, vers le magasin. Je le vis à la sortie, dos à moi. Je me rapprochai de lui avant de tapoter timidement son épaule avec mon doigt. Il se retourna, et je lui fis un sourire gêné. Je suppose qu'il avait deviné pourquoi j'étais revenu.

- Non ... Je viens tenir ma promesse, je vous dois un gâteau.

Ha ... Ha.

Quand je me retournais pour lui rendre son portable, il était devenue tout rouge. Hum? On aurait dit qu'il venait de prendre un coup de soleil sans que je ne m'en aperçoive... Bon, soyons sérieux, ce garçon semble extrêmement gêné mais pourquoi ? Ah je sais ! Il avait peur que je me moque de lui. Mais sur quoi ? Physiquement il est mignon... Le téléphone! L'image faisait certainement un peu gamin, alors il devait penser que j'allais me foutre royal de sa gueule... Mais non enfin T_T Moi je suis gentil. Puis avec une image aussi appétissante comment oser se moquer de lui et du dessin. Pauvre L et pauvre monsieur asthmatique.

-N...Nan, c'est bon, c'est bon. C'est pas grave, c'était plutôt ... Marrant, je...je dois dire.

Oui... Marrant. C'est pas toi qui vient de te faire souffler dans les bronches parce que tu a oublier ce satané portable ! Peut-être que c'était une bonne idée, comme l'avait dit Katsu-kun, me greffer un portable dans le cerveau. Comme ça plus de soucie pour le transport, mais comment faire pour décrocher ? Et puis ca veux dire qu'il faut que je fasse une opération, et comme on va toucher à mon visage... Donc, Katsu-kun -et moi aussi- refusera l'opération de peur d'abimer tout le cerveau ou mon visage... Je peux être encore utile à lui remplie les poches pour au moins encore une quinzaine d'années de toutes façons.

- Aaaaaah oui, en effet, ce fraisier est très bon. Il est inspiré du mii.... Miiiierveilleux gâteau de la pâtisserie en bas de chez moi, je vous le ferais goûter.

Hannnn *O* ! J'ai faim. Oui, je sais, je me répète mais ce n'est tout de même pas ma faute si ce garçon me met l'eau à bouche depuis plus de quinze minutes. Alors, pardonnez moi chère Père Noël que j'aime de tout mon cœur mais j'ai le droit d'avoir aussi des péchés hein T_T. Alors, continuez de m'apporter des cadeaux hein ! …. Je crois que je vais officiellement me faire interner, ça s'arrange pas du tout je dois dire.
Je fus réveillé quand monsieur Asthmatique me pris violemment la chemise entre mes mains -sans prendre le portable que je tenais encore dans mes mains- ahh!! Mais attends monsieur cette chemise coûte... Un peu chère. Trop tard, il était déjà à la caisse, il ne bougeait plus quand la caissière lui avait annoncée le prix.Si je rappelle bien, cela tourner autour des 12000 yens. Je sais que moi j'ai les moyens pour payer... Mais je ne connais nullement ce monsieur, en tout cas vue le moment de réaction qu'il avait mis pour comprendre le prix c'est qu'il n'était pas des plus riches. J'allais me diriger vers lui qu'il se retrouvait déjà devant moi, en me tendant le sachet.

- Voilà, offert par la maison

Il semblait pressé, gêné, il se pencha vers moi:

- Merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait pour moi ... Sayonara !

Et pouf! Disparut! U__U J'ai même pas pus dire quelque chose qu'il avait disparut dans la rue, et moi qui était là avec ma chemise payé... Je me sentais assez mal à l'aise en cet instant précis, déjà il venait de me payer une chemise, mon ventre criait famine et de plus... Il avait oublié son portable. Je soupirais, en me passant une main sur le front. Et je fais comment si quelqu'un appelle moi ? Méchant monsieur TOT! Sans attendre, je sortis du magasin, je regardais à gauche puis à droite... Disparut. J'avais quand même pas vue une apparition ! Une main sur les hanches, je me mordis furieusement la lèvre quand, après une réflexion d'environ un peu moins d'une dizaine de minutes, quelqu'un vint me taper timidement dans le dos. Je souris avant de me retournais et faire face à ce grand homme, tout gêné, arborant un sourire tout aussi mignon:

- Non ... Je viens tenir ma promesse, je vous dois un gâteau.

Mon sourire s'agrandit, toujours le téléphone en main je lui mis directement dans une des poches de sa veste.


Je lui tendis la main, toujours un petit sourire accroché au lèvre. Allez t-il me serrer la main? S'il le faisait, c'est que je lui inspirais de la confiance. Et donc... Peut-être, serait-il un peu moins gêné... Ou en tant cas, c'est un programme que je veux bien essayer de pratiquer.

A mon sens, j’étais passé maître en l’art d’être ridicule, ou de passer pour un idiot, au choix. Ce n’était pourtant nullement dans mes intentions ! Au contraire. J’aspirais à être discret, et ne pas me faire remarquer. J’aurais espéré posséder une cape d’invisibilité, comme Harry Potter, et me cacher dessous sans plus jamais pointer le bout de mon nez. Être invisible aux yeux des autres était mon souhait le plus cher. Malheureusement, il semblait que parce que c’était le cas, je n’arrivais qu’à faire le contraire … Pauvre de moi. Ce qui venait d’arriver avec ce monsieur X était un très bon exemple. Bien qu’une crise d’asthme inopinée soit à la crise de tout cela … Enfin bref.

Le monsieur eut la présence d’esprit de me mettre mon portable dans l’une des poches de ma veste. Par pur automatisme, je la posais contre ma poitrine, à l’endroit où reposait maintenant mon portable, comme pour vérifier qu’il était bel et bien là et qu’il n’était pas tombé par je ne sais quel trou caché au fin fond de ma veste.

« Oh moins, vous êtes sûr de ne plus l'oublier. Ah! Je me présente, Hanazawa Shin, enchanté de faire votre connaissance. Et vous ? »

Voilà. Monsieur X avait enfin un nom. Shin. C’était un joli prénom, pour un beau garçon. Il m’avait tout l’air sympathique, avec son grand sourire … Mais à quoi est-ce je pensais encore moi ? A croire que je n’étais pas capable de me fier à une première impression. Pourtant, il venait de me sauver la vie n’est-ce pas ? Alors pourquoi devais-je être aussi bloqué face à la main qu’il me tendait ? Je possédais encore les séquelles de toute une vie de brimades et souffrances injustifiées, je le sais. Qu’est-ce que je n’aurais néanmoins pas donné pour avoir enfin la paix …

Je fermais les yeux, semblant peser le pour et le contre. Devais-je lui serrer la main ou pas ? J’hésitais, mais pourtant j’avais envie de lui faire confiance. Pour une fois … Et quitte à me faire mal ensuite, tant pis. Une fois de plus ou de moins, ce n’était certainement pas ça qui allait me tuer … Je lui fis alors, presque contre toute attente, un large sourire, sans pour autant « montrer mes dents », tout en lui rendant sa poignée de main. Contact tout bonnement électrisant. Une main douce, chaude et rassurante … Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui : ne pas avoir de pensée louche.

- Enchanté, Hanazawa-san. Watanabe Gaara, ravi de vous connaître aussi.

Combien de fois devrais-je répéter que je détestais mon prénom ? Je le trouvais vraiment disgracieux. Et puis, il ne m’allait pas du tout. « Qui n’aime que lui ». J’étais loin de m’aimer. Il s’agissait sans l’ombre d’un doute d’une ironie du sort … A croire que j’avais besoin de ça dans mon état.

- Au fait … Ahem, j’ai euh … Menti.

Je me grattais l’arrière du crâne, gêné. J’avais décidé de lui faire confiance alors … Tout bonne relation est basée sur la vérité. Alors si je me commençais déjà à lui mentir, c’était vraiment moyen.

- Y’a pas de boulangerie en bas de chez moi … Il a juste euh … Les gens. A dire vrai, c’est moi qui l’ait fait le gâteau … Désolé d’avoir menti, mais je n’ai vraiment pas l’habitude de hmm … Me dévoiler. D’ailleurs, c’est la première fois que je dis ça à quelqu’un. Enfin, vous avez capté quoi.

Voilà aussi pourquoi je ne parlais pas. Parce que dès que je m’y mettais, je cafouillais et étais incapable d’être clair, net et concis dans mes réponses. La main un peu tremblante, je pointais une direction.

- Vous … Vous voulez toujours que je vous fasse goûter le-le gâteau ?

Au moins, je pourrais m’excuser sans risquer de l’empoisonner. Mais imaginez qu’il soit allergique aux fraises ou à la crème ou à je ne sais quoi encore ? Roh, s’il vous plaît Bouddha, pas ça …

Ah... Ah. Le pauvre garçon ne savait plus du tout quoi faire. Encore une fois il ressemblait à un petit animal sans défense qui au moindre faux pas aller se faire bouffer par la méchante bête. Dans le cas précis la méchante bête c'est moi. Pourtant je n'allais pas l'avaler devant tant de monde. Enfin logiquement si on veut bouffer quelqu'un ou le gober forcément on le fait discrètement et pas n'importe comment... Shin te rend tu compte que tu parle de bouffer un humain là ? Ou de le gober comme le ferais une grenouille avec une mouche ? Peut être que le Silence des Agneaux que j'ai regardé il y a environ une semaine continuait de me hanter l'esprit... Pourtant il était bien ce film. Complètement psy et dérangé mais une belle panoplie d'acteurs. Shin... Tu continue de t'éloigner du monde réelle et divague dans un monde de violence et de cannibalisme.

Ma main était toujours tendu vers le jeune homme. Il avait fermé les yeux comme pour réfléchir à l'acte qu'il allait faire. J'en profitais pour décrire son visage de plus précisément: des yeux en amande d'une couleur marron clair. Un nez un peu écrasé. A son oreilles on pouvait voir des trous fait pour accueillir des boucles d'oreilles mais rien du côté droit. Des lèvres assez petite mais légèrement pulpeuse et rosée. Il est plus grand moi -___- Je n'aime pas les gens plus grand. Surtout qu'il doit faire exception à la règle. Il dépasse pratiquement tout le monde dans la rue. Dans les un mètre quatre vingt-cinq que je parie. Moi je dois à peine faire un mètre soixante-quinze. C'est pas juste! Enfin je devrais en être heureux puisque les asiatiques ne sont pas vraiment réputés pour être des gens très grand. Alors me plaindre serait exagéré.

C'est alors que je me rendis compte que ce garçon... Souriait. Des lunettes de soleil X_X. C'est pas permis d'être aussi mignon quand on sourit. Certes il ne mon montrait pas ses dents qui devait être bien blanche et bien droite mais c'était déjà un bon point. Je fus parcouru d'un doux frisson quand je sentis sa main dans la mienne qu'il serrait franchement:

Enchanté, Hanazawa-san. Watanabe Gaara, ravi de vous connaître aussi.

Pauvre gars. Un nom pareil ne semblait pas lui correspondre du tout. « Celui qui n'aime que lui » certains le destin non ? Ou alors l'ironie du sort se moquait bien de se pauvre Gaara.

Au fait … Ahem, j’ai euh … Menti.

Si j'avais pus j'aurais laisser un sourire s'incruster sur mes lèvres. Il m'avait menti mais il me l'avouait. Essayait-il - par pur des hasards – de me faire confiance ? Puisque qu'il m'avouait ça et de plus il avait accepté de me serrer la main. Si c'est pas mignon. Il m'avait lâché la main pour se gratter l'arrière du crâne gêné. Je laissais ma mère revenir auprès de mon corps en fixant le garçon en pensant :


Y’a pas de boulangerie en bas de chez moi … Il a juste euh … Les gens. A dire vrai, c’est moi qui l’ait fait le gâteau … Désolé d’avoir menti, mais je n’ai vraiment pas l’habitude de hmm … Me dévoiler. D’ailleurs, c’est la première fois que je dis ça à quelqu’un. Enfin, vous avez capté quoi.

Bravo ! C'était déjà certainement un gros effort pour ce garçon de dire une si longue phrase. Il avait essayait d'être expressif même s'il manquait encore d'entrainement mais avec le temps cela pourrait s'arranger nee ? J'ai l'impression que tu tâche à lui Shin. Moi? Peut-être mais ce garçon me ressemble. Il est le moi d'il y a une dizaine d'années et en plus il est mignon alors pourquoi ne pas devenir un ami ? Son premier depuis longtemps peut-être. Je m'en sentais honorer qu'il en vienne à me dire tout ceci. De sa main tremblante il me montrait une direction. Je suivit le doigt avec ma tête avant de revenir vers lui.

Vous … Vous voulez toujours que je vous fasse goûter le-le gâteau ?

Satan si tu est dans ce corps sort immédiatement ! Comment oser me proposer un tel pêché? Mes yeux se mirent à briller doucement.


Tant pis pour ma journée shopping. Je venais de trouver un garçon bien intéressant et je ne comptais pas le lâcher de si tôt. Montre moi le chemin petit Gaara. Je te suivrais. Je te suivrais, toi. L'enfant qui n'aime que lui. Ou plus.