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 Nolens, Volens

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Uchida Yusuke
Uchida Yusuke

Messages : 51
Pseudo : Clever
I'm : 20 ans
I study in : Medecine
Emplois : Etudiant... Joue au foot...
Orientation : Les filles c'est le bien. Les mecs c'est le mal. J'fais un peu dans l'mal...
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Nolens, Volens Vide
MessageSujet: Nolens, Volens   Nolens, Volens Icon_minitimeVen 30 Juil - 14:24

    ~Pour introduire le narcissisme.

    Le terme de narcissisme provient de la description clinique et a été choisi en 1899 par P.Näcke pour désigner le comportement par lequel un individu traite son propre corps de façon semblable à celle dont on traite d’ordinaire le corps d’un objet sexuel : il le contemple en y prenant un plaisir sexuel, le caresse, le cajole, jusqu’à ce qu’il parvienne par ces pratiques à la satisfaction complète. Nous eûmes un motif impérieux de nous intéresser à l’idée d’un narcissisme primaire normal, lorsqu’on entreprit de soumettre la conception de la démence précoce ou schizophrénie à l’hypothèse de la théorie de la libido. Ces malades, que j’ai proposé de désigner du nom de paraphrènes, présentent deux traits de caractère fondamentaux : le délire des grandeurs et le fait qu’ils détournent leur intérêt du monde extérieur. Par suite de cette dernière transformation, ils se soustraient à l’influence de la psychanalyse et deviennent inaccessibles à nos efforts pour les guérir. Mais le fait que le paraphrène se détourne du monde extérieur doit être caractérisé avec plus de précision. L’hystérique, ou l’obsessionnel, a lui aussi abandonné, dans les limites de sa maladie, sa relation à la réalité. Mais l’analyse montre qu’il n’a nullement supprimé sa relation érotique aux personnes et aux choses. Il la maintient encore dans le fantasme ; c’est-à-dire que, d’une part, il a remplacé les objets réels par des objets imaginaires de son souvenir, ou bien il a mêlé les uns aux autres ; d’autre part, il a renoncé à entreprendre les actions motrices pour atteindre ses buts concernant ces « objets ».
    De nos jours, chez l’enfant, nous nous attendons à trouver une attitude tout à fait analogue envers le monde extérieur. Nous nous formons ainsi la représentation d’un investissement libidinal originaire du Moi, plus tard, une partie en est cédée aux objets, mais, fondamentalement, l’investissement du Moi persiste et se comporte envers les investissements d’objet comme le corps d’un animalcule protoplasmique envers les pseudopodes qu’il a émis. Dans notre recherche qui se développait à partir des symptômes névrotiques, la part de libido ainsi placée devait tout d’abord nous rester cachée. Seules nous frappaient les émanations de cette libido, les investissements d’objet qui peuvent être émis, et de nouveau retirés. Nous voyons également, en gros, une opposition entre la libido du Moi et la libido d’objet. Plus l’une absorbe, plus l’autre s’appauvrit.
    La vie amoureuse des être humains, avec la diversité de sa différenciation chez l’homme et la femme, nous fournit un troisième accès à l’étude du narcissisme. De même que la libido d’objet a d’abord caché à notre observation la libido du Moi, de même, en étudiant le choix d’objet des enfants et des adolescents, avons- nous tout d’abord remarqué qu’ils tirent leurs objets sexuels de leurs premières expériences de satisfaction. Les premières satisfactions sexuelles autoérotiques sont vécues en conjonction avec l’exercice de fonctions vitales qui servent à la conservation de l’individu. Les pulsions sexuelles s’étayent d’abord sur la satisfaction des pulsions du Moi, dont elles ne se rendent indépendantes que plus tard ; mais cet étayage continue à se révéler dans le fait que les personnes qui ont affaire avec l’alimentation, les soins, la protection de l’enfant, deviennent les premiers objets sexuels ; c’est en premier lieu la mère ou son substitut. Mais à côté de ce type et de cette source de choix d’objet, que l’on peut nommer type par étayage, la recherche psychanalytique nous en a fait connaître un second que nous ne nous attendions pas à rencontrer. Nous avons trouvé avec une particulière évidence chez des personnes dont le développement libidinal est perturbé, comme les pervers et les homosexuels, qu’ils ne choisissent pas leur objet d’amour ultérieur sur le modèle de la mère, mais bien sur celui de leur propre personne. De toute évidence, ils se cherchent eux-mêmes comme objet d’amour, en présentant le type de choix d’objet qu’on peut nommer narcissique. C’est dans cette observation qu’il faut trouver le plus puissant motif qui nous contraint à l’hypothèse du narcissisme. ~



    Ils ont été trois… trois à abimer les illusions de l’Homme. Copernic, lui, a expliqué que l’Homme n’était pas le centre de l’Univers… Insupportable. Ensuite, Darwin nous a obligés à admettre que nous n’étions qu’un cousin du singe… Vraiment insupportable. Et …Freud….Sigmund Freud….Il nous a montré pourquoi ça ne tournait pas rond dans notre cerveau… Encore plus insupportable n’est-ce pas ? Notre cher inventeur de la psychanalyse, a expliqué ce que sont nos désirs… Nos envies… Tout ce qui nous rend peu raisonnable. Freud… est tout simplement un génie. Qu’est-ce qu’un homme comme Uchida Yusuke ne pensant qu’au foot et au sexe pouvait faire dans une bibliothèque à 17h45 ? Eh bien, il lisait du Freud. Oui, moi, Uchida le Magnifique/Narcissique ou plus communément appelé Yusuke je lisais des textes de Freud. Non ce n’était pas la première fois. J’avais toujours été attiré par la psychanalyse…Et tous ses grands hommes. Ce n’est pas pour rien que je voulais devenir neurochirurgien, si ?! Enfin je dis ça… à cause du foot… Je ruinais mes chances de le devenir… En fait…Tout ce qui avait un rapport avec le cerveau, de près ou de loin, m’intéressait. Freud étant pour moi l’un des meilleurs exemples suivit de bien d’autres comme Lacan. Ma mère était neurologue, mon père lui, était le directeur de l’hôpital dans lequel travaillait ma mère, mais avant de devenir le directeur, il avait travaillé dans le service de psychiatrie. Effectivement, je baignais dans un monde bien concret. Tout ce qui commençais par –neuro ou –psy… c’était pour moi. La preuve. Au lycée, j’avais volontairement demandé à ce qu’on m’envoie chez la psychologue scolaire. Ayant tout de même des bonnes notes durant mes années lycée, tout le monde pensait que je n’y allais que pour les beaux yeux de la demoiselle. Faux. Lorsque j’étais en rendez-vous avec elle, je lui parlais de trois choses : ma sexualité, le football et de la psychanalyse. A-t-elle finalement pu m’aider ? Niveau sexualité… Elle m’a conseillé d’aller voir un sexologue… Elle pensait peut-être que j’étais perturbé… Elle ne devait sans doute pas comprendre qu’on puisse à la fois se faire des femmes et des hommes. Et prendre du plaisir différent à chaque relation sexuelle… Néanmoins elle m’a avoué être contente que je ne refoule pas mon attirance pour les hommes… Attirance qui, d’ailleurs, a commencé lorsque j’avais 15 ans. J’ai complètement craqué sur mon meilleur ami… C’est pour vous dire… Au début je pensais que c’était juste de l’amitié trop forte. Mais non. Je le voulais. Bon je ne l’aimais pas. Et je ne l’ai jamais aimé d’ailleurs, mais c’était physique… Je le voulais… Et… Je l’ai eu. Ouais. C’est lui qui a eu ma première fois ce veinard… Enfin ma première fois avec un homme bien entendu. Revenons à nos moutons… Pour ce qui était du foot, la psychologue essayait toujours d’évincer le sujet, pensant que je n’étais pas destiné à en pratiquer. Puis elle m’avait confié qu’elle préférait nettement le baseball. Et pour ce qui était de la psychanalyse, là, elle a été d’une aide immense. Elle m’a donné des tas de livres. Elle a même essayé de me faire rentrer dans une école de psychologie humaine mais j’ai refusé. Car de toute façon mon choix était fait. C’était soit le foot, soit la médecine. Enfin bref, je ne la remercierai jamais assez de m’avoir donné des « cours » de psychologie/psychanalyse pendant près de trois ans. Est-ce que je la voie encore ? Bien sûr que non. Elle a surement du changer d’établissement ~ Enfin bref, je m’en fous royalement. Les élèves ne sont pas faits pour devenir amis- amis avec les professeurs même s’il y a parfois des exceptions… Ah…Les exceptions… Ce truc qui fait toute la différence. Que serait le monde sans exceptions ?! Mhm ? Il ne serait rien… Si on part du principe que la reproduction part lui-même du principe de l’amour alors il y a exception. L’amour logiquement, c’est un homme et une femme qui s’aiment, non ? Les deux ont fait une exception envers tous les autres être vivants pour vivre leur amour ensemble. Mais encore là il y a exception… Comme les homosexuels et les pervers… Qui ont fait une exception… Les uns d’aimer ceux qui sont pareils qu’eux. Les autres de ne pas avoir une relation sexuelle par amour… Enfin bref… Je pense que Freud, bien qu’il soit complètement barge, est un génie. Un vrai. Je ne sais pas comment il a pu examiner le comportement psychologique des gens. Mais c’est réussi.
    Je refermai le livre, le pris dans mes mains et je parti le remettre à sa place. Arrivé dans le rayon « psychologie » où il y avait souvent pas mal de monde, je me dirigeai vers l’endroit où résidait habituellement mon livre. Je jetai un regard à ma droite et à ma gauche. Pas un chat… Personne, mis à part un jeune homme , qui cherchait un livre. Je me reculai pour lui laisser de la place. Puis soudain j’ouvris la bouche, comme bouche bée. J’étais surpris. En fait je le connaissais. Je l’avais déjà vu quelques fois. Une première fois dans un karaoke. Et deux autres fois chez Gaara. Si je me souviens bien, il devait être son colocataire. Tokyo était vachement petit quand même… Enfin bref… Ce gars là… Ne me disait rien de bon… Il avait toujours ce regard… qui vous lâche pas…. Qui essayer d’intercepter toutes vos pensées. Ce regard horrible qui en fait vous hante l’esprit. Enfin ça c’est dans les films. Moi… Son regard il m’inquiétait plus qu’autre chose. Il ne me faisait rien… Juste que je me demandais pourquoi il me regardait comme ça. Je sais que j’étais beau mais au point de me relooker comme ça… J’avais plutôt l’impression d’être moche, qu’autre chose. Je me rappelle lorsque j’étais au karaoke, je chantais je ne sais plus qu’elle chanson, puis mes yeux ont croisés les siens. Je le regardais furtivement à chaque fois. Sauf que lui il avait l’air de ne regarder que moi. Enfin c’était sans doute normal. J’étais le seul à chanter. Ouais mais non… ça ne compense pas le regard qu’il a posé sur moi lorsque je suis venu chez Gaara récupérer ma veste et mon écharpe. C’était du genre… « Une écharpe et une veste… ? Tss…Rien que ça ». Ouais en fait… Je crois qu’il me détestait. Mais je n’en avais rien à faire. Parce que moi aussi je ne le supportais pas. Cela devait être physique. Puis je suis sûr qu’il devait se taper Gaara… Aaah… Peut-être qu’il était jaloux… Peut-être qu’en fait ils sortaient ensemble… Que Gaara lui avait raconté ce qu’on avait fait… Et donc par conséquent… Il devait être jaloux. Comment s’appelait-il déjà ?! Ah oui… Toru. Toru Takequelquechose….
    Je décidai simplement de faire comme s’il n’existait pas. Enfin ça c’est ce que je pensais. Ce que je faisais était tout le contraire. Alors que je déposai le livre à sa place, mes doigts l’effleurant légèrement je ne pu m’empêcher de poser discrètement un regard sur mon voisin. Oui, en effet. Bien que je ne veuille le connaitre. Et qu’il ne m’intéressait pas. Je ne pouvais pas nier qu’il était beau.
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Takeshima Toru
Takeshima Toru

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Nolens, Volens Vide
MessageSujet: Re: Nolens, Volens   Nolens, Volens Icon_minitimeSam 31 Juil - 2:59

    Parfois Toru effleure juste la surface de sa mémoire, un souffle qui ride à peine l’eau, parfois il recueille les minuscules vagues concentriques qui partent du centre alors même qu'elles n'ont pas atteint le bord. D'autres fois il plonge sa main jusqu’au coude, paume ouverte, doigts étirés pour atteindre le fond. On pourrait penser que l’eau a tellement été brassée qu’elle n’a plus rien à rendre, qu’elle est débarrassée de son oxygène, eau pétillante devenue eau lourde... il n'en n'est rien. Il lui semble qu'il y a si longtemps que qu'il l'espère. Que Toru devine ses contours, une fraction de seconde avant de fermer les yeux. Que sur l'écran noir de ses nuits blanches, il l'anime. Peut-être a-t-il toujours été là, dans chacun de ses rêves fous. Peut-être même que ses orgasmes chantaient son prénom... Et aujourd'hui, Toru a l'impression que cette image est un peu moins floue... Que cet homme est présent, qu'il est là, si près de lui... Si celui-ci le voulait vraiment, en tendant la main, il pourrait le toucher du bout des doigts... Il a même l'impression, à travers la brume du rêve, qu'il lui sourie... Et il aurait certainement envie de lui dire que sa présence, quoi qu'encore un peu lointaine et vague, fait vibrer tout son être... Toru avait oublié néanmoins qu'il pouvait vibrer comme ça. Cet étrange sentiment de renaitre. Il avait oublié, surtout, comme c'est bon, d'espérer...Espérer de cette profonde envie du son de sa voix qui murmure le prénom de Toru. Qu'il désire sentir contre lui le moelleux de son torse ... Allant jusqu'à en perdre l'esprit et se aller à l'espoir fou qu'il désirerait se perdre dans le creu de son cou , d'en respirer le parfum... De recueillir, dans les quelques grammes de cette chaire délicate, l'essence même de son désir pour lui... Fol espoir qu'un jour, il aurait l'occasion de sentir ses doigts se perdre dans la soie de ses cheveux. Que cette bouche qu'il possède goûtera le velours de sa peau... Lentement... Et que Toru lui offrirait tout de lui, chaque parcelle, centimètre de son corps, pour que celui-ci s'enivre de miel, de frisson et de douceur... Pour qu'il boive, à même le corps de notre cher Toru, cette sensualité qui les anime subitement tous les deux et dont ils ne parviennent jamais à étancher la soif...Mais il manque à cette image de lui à laquelle il tente de donner vie, la chaleur de cette peau qu'il convoite. Il manque le goût de ses baisers, le son de ses soupirs, le grain de la peau de ses frissons... Il manque le goût de la sueur et la tendre douceur de ses fesses... L'odeur mâle que le jeune homme a envie de recueillir au creux de ses cuisses. Il manque le son discret, si discret qu'il faut être tout près et silencieux pour entendre, ce que font ses doigts en passant dans ses cheveux... Il manque la beauté de son sourire. Il manque l'intensité de son regard bleu dans le sien...Certainement, s'il ferme les yeux complètement et que ce dernier cesse de réprimer cette envie de cet individu qui grandit en lui, cette image prendra vie, auprès de lui. Il continue à détruire l’illusion que celui-ci s'est construite, consciencieusement. Ainsi le voilà dans la souffrance. Dans cette souffrance aigüe qui lui tord les tripes et lui déchire le cœur. Il serait long d’expliquer les derniers jours, très long.
    Long d’expliquer comment ces longs mois de doutes muets, d’abandon, de respect mal compris et finalement mal vécu de part et d’autre ont fini, combinés à un usage malheureux de la chimie, par se concrétiser en une boule dure et glacée, étoile noire qui a tout attiré dans sa masse avant que d’exploser à l'intérieur de Toru. Violemment. Kamikaze portant sa propre ceinture d’explosif, il semble s'être déchiqueté le premier. Le souffle a arraché la peau qui recouvrait ses yeux. La lumière a brulé sa rétine décillée, a accentué encore la douleur. Il a fallu accepter de voir, de regarder en face. Il a fallu accepter de dire, et d’entendre. Il a fallu voir le changement. Il se confronte méthodiquement à la souffrance, comme une brûlure d’acide à l’intérieur du corps. Deux jours passés allongés sous des piles de vêtements et de couvertures. Peau presque en ébullition, couverte d'une pellicule de sueur. Os glacés au plus profond. Les dominos continuent leur chute dans sa tête. Semaine après semaine. Les derniers à tomber ont enfoncé la dernière cloison. Le mur porteur de ce que Toru est. Le vide dans son ventre s'agrandit, entraînant tout dans sa folle gravité. Il est juste une enveloppe de chair, un squelette qui tient debout par le plus grand des hasards. Le jeune homme est vaisseau en mouvement sur son erre, un automate qui sourit. Au fond de son corps, celui-ci sombre. Irrémédiablement. Il y a toujours cette tristesse au fond de lui. Une âme sombre. Qui lui donne un air désabusé, quelque fois cynique. Elle l'accompagne, elle est là près de lui. Il la garde au chaud son amante, sa concubine Elle a un joli nom. Mélancolie. Il ne sait pas où est son âme. Dans ces profondeurs ou ces contrées lointaines. Dans le puits de son désespoir. Rien ne l’importe, rien ne le porte. Il se lève, il marche, il vit, sourit. Mais tout est mort dedans, tout l’indiffère. Il est tel un zombie. Et Takeshima Toru fait toujours semblant. Des camarades l’entourent, mais il les écoute à peine. Nostalgie. Au risque de tout briser, il ne veut pas s’attacher aux gens. Leur faire du mal. La peur. Il a peur oui. Peur de perdre l’affection que lui porte son entourage. Peur d’être trop impulsif. Souffrir à force de s'étreindre. Et se confondre dans la nuit. Souffrir sans gémir ou se plaindre. Sans un cri. Voilà tout ce que Toru se permet d’endurer. Son passé est beaucoup trop complexe pour vivre pleinement. Mais au fond de lui il garde espoir. Il est absent. De toute façon de quoi pourrait-il bien parler avec ses collègues ? Il ne se trouve pas très intéressant, pourtant il essaye. Mais rien y fait. Avant il faisait souvent des blagues. A croire qu’il en a perdu le goût. Oui il l’a perdu. Takeshima Toru est comme ça. C’est tout nouveau pour lui. Il n’aurait pas dû, il le sait. Quand bien même, il lui plaisait. Il le voulait à cet instant. Une forte sensation Mais à savoir si c’est un sentiment sincère, il ne peut pas y répondre. Tout est mélangé dans sa tête. Alors pourquoi est-il si triste ? Pourquoi a-t’il cette impression d’étouffer ? Juste de l’incompréhension totale. Il ne savait pas du tout ce qui allait se passer entre eux. Est-ce mal ? Avoir ressentit du désir envers une personne du même sexe ? On ne pouvait le blâmer. Certainement pas. Ressentir un désir si impérieux pour une personne, cela n'est pas une mauvaise chose.

    Il regarde quelque part et elle apparaît dans le coin de son œil, cette silhouette qui n'est jamais comme dans son souvenir.Cet individu. Il ne se trouvait pas loin de lui. Cette vague crainte qui s'emparait à nouveau de son corps. Que faisait-il ici ? Toru ne savait pas s'il devait l'éviter en fientant l'indifférence, être en colère ou juste être embarrassé en sa présence. Mais le pourquoi, il ne voulait certainement pas comprendre. C'était une énigme à part entière. Quelque chose de spécial. Pourtant, il ne semblait pas pouvoir détacher son regard de celui-ci lorsqu'il le croisait en tout lieu. Il le toisait. Involontairement. L'observant de la tête au pied. Comme s'il fut la chose la plus étrange qui soit. Cependant, à l'instant précis, le seul point inhabituel était l'expression qui s'emparait du visage de Toru. Une sorte de psychopathe. Mais il ne pouvait s'en empêcher. Encore, et toujours. Etait-ce une pointe de jalousie ? Peut-être bien. Son Gaarachan... il l'appréciait énormément. Mais, pas vraiment Toru. Tout du moins, quelque chose n'allait pas entre eux. Et voici que cet être se trouvait dans le même lieu, le même rayon. Tout près. Si près qu'il ne peut éviter cet effleurement délicat. Leurs regards se sont croisés. Un bref instant. Notre Toru a retenu son souffle. Quel silence pesant. Trop pesant. Insoutenable. « Que regardes-tu de cette façon ? » Ce Uchida, il l'avait bien remarqué que celui-ci le lorgnait du regard. Ainsi donc, il était qu'un trouillard qui osait à peine tenir tête et fixer les gens droit dans les yeux. Toru le rendait-il si confus ? Dans un sens, c'était assez drôle. « Pour quelle raison te trouves-tu constamment en travers de mon chemin ? Tu m'espionnes ? Écoutes, on ne se connait pas assez. Tu n'es pas vraiment mon genre... un type comme toi... je ne vois pas ce que tu fais en ce lieu. Pourrais-tu me laisser tranquille maintenant ? Si tu as terminé ce que tu faisais ? » Décidément. Ce n'était pas de l'attirance que Toru ressentait à ce moment précis. De la pitié et une soudaine envie de le prendre et de le briser s'il continuait son petit manège. Le jeune Takeshima avait beau faire une telle demande, il ne bougeait pas. Telle une statue de marbre, le lorgnant cette fois-ci du regard comme si Uchida était le pire des goujat de la planète. Et pourtant, Toru ne pouvait mentir sur le fait qu'il le trouvait, malgré toute cette rage qui émanait de lui, désespérément, attirant.
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Nolens, Volens

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