Ce matin, je me réveille encore avec un mal de tête assez atroce. J’en déduis donc que j’ai encore bu plus que ce que j’aurai dû et que je n’ai pas fini la soirée seul.
Je me retourne doucement et …Bingo! Une jeune fille à mes côtés. Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne me rappelle pas de son prénom. D’ailleurs je n’ai pas le souvenir de lui avoir demandé, comme bien souvent. Je pousse un long soupir et m’assois sur le bord du lit, avec mon pied j’attrape les affaires de la demoiselle et les fait glisser jusqu’à moi. Je les attrape et les laisse tomber sur elle, la réveillant au passage.
Elle sursaute et pose son regard sur moi en souriant. Son bras se tend et sa main essaye d’attraper la mienne, qui l’évite. Son sourire s’efface et elle me demande si quelque chose ne va pas. Pour ma part tout va très bien, elle n’a pas besoin de s’inquiéter .

-Je vais aller prendre ma douche, quand je reviendrais, je veux que tu sois partie de chez moi.

Interloquée, elle me regarde fixement se disant que je plaisante. Mais non, je ne plaisante pas, avec moi c’est comme ça et pas autrement. Je me hisse hors du lit sans adresser un regard à celle qui à partager cette nuit, dont je n’ai aucun souvenir au passage. Je me dirige donc vers ma salle de bain, ayant pratiquement oublié cette fille qui devrait se dépêcher de partir si elle ne veut pas avoir à faire à ma mauvaise humeur.
Mon reflet est des plus effrayant aujourd’hui. Cela fait longtemps qu’il n’avait pas été aussi flippant. Après la douche, j’aurai repris un peu de couleur, c’est le principal. Je file sous la douche, allume la douche et laisse couler un petit moment l’eau pour qu’elle soit à bonne température. Une fois tiède, je me place sous le jet, et comme à mon habitude, je place mes mains, parallèles, sur le mur qui me fait face. C’est la position du flemmard qui réfléchit sous sa douche. Une demi heure après, je sors de la douche, tout propre et j‘attrape une serviette. La salle de bain s’est transformé en spa. Je retourne jusqu’à mon beau miroir et essuie la buée qui s’y trouve, j’inspecte mon visage qui a reprit de la couleur , me met du déodorant, et un peu de parfum puis me dirige à nouveau vers ma chambre, cette dernière étant , pour mon plus grand bonheur, vide. La demoiselle avait mis les voiles, bien que vu sa réaction, elle n’avait pas l’air décidée à partir de si tôt. Mais bon, une chose de fait maintenant.
J’ouvre ma grande armoire, remplie de costumes, tous plus classes les uns que les autres. Comme à peu près tous les jours, j’en prends un au hasard et tombe sur un ensemble D&G blanc. L’un de mes préférés qui plus est. Je l’enfile donc tranquillement et retourne à la salle de bain. Il me manque quelque chose! Ah oui, j’ai oublié de me coiffer! Il n’y a pas à dire, je ne suis pas encore tout à fait réveillé. Je me coiffe très vite fait, cheveux éclatés derrière puis plus lisse à l’avant. J’attrape ma paires de lunette de soleil Rayban sur ma table de nuit, ainsi que mon portable et mes clés et me voilà parti.

Je marche en direction du parc Ueno qui ne se trouve pas très loin de mon loft. Sur mon chemin, plusieurs têtes se retournent, autant des filles que des beaux jeunes hommes. J’apprécie assez et ne me sens pas perdu. J’avance d’un pas certain, comme toujours. Aujourd’hui, je n’ai rien de spécial de prévu, donc je peux me permettre d’aller me promener et de me trouver quelques nouvelles proies par la même occasion. Arrivé au parc, je m’arrête un instant, histoire de faire un peu de repérage.
Hum, rien de bien intéressant à première vue. De plus, il n’y a pas grande foule. Tant pis, je ne ferais que me promener. Je pourrais me remettre de ma nuit comme ça.
L’air est quelque peu lourd par moment et pas la peine de préciser que j’ai un peu chaud habillé comme je suis.

Alors que je marchais tranquillement, Rayban sur le nez et démarche de Bad boy, je crus apercevoir quelqu’un que je connaissais. J’en avais plus que l’impression, ce jeune homme me disait quelque chose. J’accélère un peu le pas pour m’en rapprocher. Et à ma grande surprise, il s’agit bien du jeune Hayato Murasaki qui travaille dans ce fameux club où je vais de temps en temps. Étant d’assez bonne humeur et appréciant le jeune homme qui n’a rien d’énervant je décide d’aller le saluer . Je marche face à lui et une fois à quelques mètres, je le salue d’un signe de main.

- Ne serait- ce pas notre fameux Murasaki Hayato ?

Je suis bien content de le croiser en dehors de son travail, cela changera un peu le contexte du dialogue. Et puis à première vue il m’a l’air tout aussi agréable voir appétissant que lorsqu’il est sur son lieu de travail.

Quel était le degrés de probabilité pour que je crois quelqu’un que je connais dans un lieu comme celui-ci, qui est ma foi plutôt grand, pour ne pas dire très grand. Et si on parle de degrés de probabilité pour certaine chose, je pourrais en dire long. Par exemple, quel aurait pu être le degrés de probabilité pour que la nuit dernière je ne rentre pas seul? A première vue…. Les chances étaient très minces, comme assez souvent d’ailleurs. Je rentre rarement seul c’est connu. Et cela ne me déplait en aucun point tant que la personne qui partage ma nuit met les voiles le lendemain.

Mais revenons à cette belle journée ensoleillée et de cette rencontre tout à fait surprenante. Voir ce jeune Hayato en dehors du travail est ma foi tout autant alléchant que lorsque je le rejoins dans ce club pour passer les soirée avec lui. Et il n’y a pas à dire, il y a quelque chose qui me plait chez lui, mis à part cette présence, il a ce petit quelque chose que je ne discerne pas encore. Il ferait un excellent modèle! Je lui proposerais de passer devant mon objectif un de ces jours.
Bref, après avoir donc poser ma question à fin de vérifier si c’était bel et bien lui, j’ai eu le droit à un réponse des plus amusantes à mon goût.

« Tes yeux voient juste. Comment vas-tu Shiro-san par cette journée ensoleillée ?»

Je ne peux m’empêcher de lui sourire, voir de ricaner. C’est vrai, sortant de sa bouche cette particule à mon nom m’a toujours perturbé. Je pousse un léger soupir. Celui qui dit « ah ! Toi alors!! ». Certes on ne se connaissait pas encore très bien Hayato et moi, mais dés que j’entrais dans son club, il devait bien se doutait que je le choisirais. J’aime passer du temps avec lui! Il est tout ce que je peux apprécier et sait rester simple malgré son travail. D’ailleurs j’en ai la preuve même aujourd’hui. Il n’a rien de très sophistiqué sur lui, et ceci lui va très bien . Lui et moi, c’est sûr que nous n’avions rien en commun. Et pour une fois, une des rares fois plutôt, et bien je regardais plus loin que le bout de mon nez, même si je reste le même et que l’envie de le violer sur place me traverse en ce moment même l’esprit. Il est si charmant que plus je le vois et plus j’en ai envie.
Je m’apprête donc à répondre à cette magnifique réplique! Les seuls personnes qui généralement m’appellent ainsi sont celles que j’apprécie peu…. Donc autant dire beaucoup de gens. Alors autant qu’ Hayato échappe à cette règle.

« Ahah! Shiro-san, tu me la feras à chaque fois je crois ! Shiro tout seul ira parfaitement!! Sors donc de cette conformité idiote Hayato!! »

Je ne peux m’empêcher de rire! Cela ne m’était pas arrivé depuis un bon moment! Mais avec lui c’est toujours comme ça, les choses les plus rares se produisent et me surprennent. Et je passe de si bons moments en sa compagnie, du moins sur son lieu de travail, car après réflexion c’est bien la première fois que je le croise en dehors de ce milieu. Ce doit être pour ça qu’il m’appelle encore « Shiro-san », dans sa bouche ça sonne si bien . Je passe ma main dans mes cheveux, malgré cela ils restent en place, puis replace mes Rayban. Alors que je regardais furtivement les environs en me demandant ce que j’allais faire une fois cet entrevue terminé, j’entends « « Je peux me permettre de te tenir un peu compagnie ?… A moins que tu ne sois ici pour un rendez-vous ? »
Mais oui, quelle bonne idée! Je n’y avais pas pensé! Sans doute parce que d’habitude nous nous voyons dans ce petit club et que ça s’arrête là. Se pourrait être intéressant, il n’est sûrement pas le même Hayato que celui qui travaille en tant qu’Host. Je devrais accepter, mais dans ces cas là je réfléchis toujours, préférant ne pas perdre mon temps.
Je pourrais aussi lui dire que non je n’en ai aucune envie et que j’ai des choses de prévu mais se serait faux étant donné que mon emploi du temps d’aujourd’hui est bien vie, alors autant en profiter et passer du bon temps.

« Eh bien c’est une excellente idée que tu as là! Se serait avec plaisir que tu m’accompagnes… Je n’avais rien de prévu aujourd’hui donc cela me convient parfaitement . On peut même passer la journée ensemble si tu le souhaites … »

Jamais je n’y aurais pensé! C’est sûrement parce que je n’aime pas moi-même mélanger vie privée et professionnelle. Même si pour Hayato ce n’est qu’un petit travail, pour moi ça reste du domaine professionnelle, car dans ce club, c’est lui qui mérite le plus d’avoir une bonne paye, et non ce frimeur qui se permet de l’envoyer balader parfois. J’espère au moins que les pourboires que je lui donne lui servent un peu. Ce qui m’amène à me demander ce qu’il fait en dehors de ce travail. Hum, à la réflexion, je ne lui ai jamais demandé. Si j’y repense, je lui poserais la question! Il a ce quelque chose qui me dit qu’il est studieux.

Bref, je fais quelques petits pas et me mets à ses côtés, près à partir où bon nous semblerait. Tiens et pas la suite, on pourrait même aller manger quelque part!! Je mangerais bien une spécialité française, bien que les pris soit très onéreux ici au Japon. Nous verrons cela plus tard quand nos estomacs se seront mis d’accords sur l’heure à laquelle on mangera.

« Bon et bien allons y mon cher… Y a-t-il un coin particulier où tu voudrais aller ou bien laissons nous porter par notre enthousiasme ? »

J’attends un cours instant, histoire qu’il me donne sa réponse, son avis, ses envies… ainsi notre programme s’établira petit à petit. Plus je contemplais son visage, cachais derrière mes lunettes de soleil, plus j’appréciais ce visage! Alors passer à nouveau un moment avec lui ne serait que plus agréable.

« Vraiment ?… Merci, je suis content que tu ais accepté ! »

Est-ce si étrange que cela que j’accepte de passer un moment, voir la journée avec lui? Venant de ma part, c’est fort probable. En parlant de probabilité, je dirais qu’aujourd’hui ce sujet me colle à la peau. Et j’ai toujours aimé débattre là-dessus. Ce sujet étant ma foi très intéressant! Eh bien oui! Il y a maintes et maintes choses dans ce monde qui sont improbables, et pourtant elles se réalisent. Tout comme le contraire voyez vous!! Une chose peut-être plus que probable et ne pas arriver pour autant. C’est la toute la complexité de la probabilité. Donc pour revenir à nos moutons, le fait que Hayato soit étonné par ma réponse, m’étonne moi-même, aussi fou que cela puisse paraître. Mais notons qu’entre ici et le night club il y a un écart important!! Dans ce night club, il doit s’efforcer de jouer un personnage, alors qu’ici, il n’en a pas besoin.

Je parcoure une nouvelle fois son visage illuminé par ce petit sourire qui avait tout pour plaire. Et surtout, tout pour me plaire! Et me contente de répondre par un hochement de tête accompagné d’un charmant sourire en coin.

Alors que je m’étais avancé et placé à ses côtés, j’ouvris lentement la marche qui ressemblait plus à du sur place qu’à une véritable promenade. Autant dire que personne n’aurait pus nous confondre avec des coureurs de marathon à ce moment là. Après avoir interrogé mon compagnon sur la destination qu’il convoitait il me répondit en haussant les épaules :

« A vrai dire je n’ai aucune idée en particulier… nous verrons bien ce qui attirera notre regard sur ce chemin. »

Et bien ainsi, nous étions deux à n’avoir aucune idée du lieu que nous avions envie de voir, scruter, observer, visiter… Au moins, maintenant on pourrait se laisser porter, « voyager » selon nos envies. Et rien de tel que de se promener dans un beau parc comme celui-ci. Je n’y avais pas mis les pieds depuis un moment et cela me manquait. Il faut bien avouer que je n’avais pas fais de repérage depuis bien longtemps… autre que dans les bars. Pas besoin de penser à cela maintenant, j’ai une personne tout à fait charmante qui m’accompagne aujourd’hui, alors autant en profiter! Surtout quand la personne vous intéresse particulièrement.
Hayato s’est donc mis à marcher, ni trop vite, ni trop lentement. Nous ne sommes ni à un marathon comme je l’ai déjà pensé, ni au salon de l’escargot. En pensant à ça, je n’en n’ai pas mangé depuis bien des siècles. Se devait même être avec mes parents la dernière fois que j’ai eu le droit à ce délicieux met.

Nous marchions donc côtes à côtes dans les allés de ce parc dans le quel nous nous étions rencontrés par hasard et plus nous avancions plus je me disais que j’aurai bel et bien dû prendre mon appareil photo. De la sorte j’aurais pu faire quelques clichés de ce jeune homme. Une prochaine fois! La réplique de mon camarade me sortit alors de mes pensées qui , si je continuais, allaient encore partir dans de grands et longs délires aussi fous , compliqués et psychologiquement dérangeants soient-ils.
Je relève la tête et pousse un petit « hum » interrogatif, et j’avais néanmoins remarqué l’effort qu’il avait fait en m’appelant « Shiro » et non « Shiro-san » Ce que je faisais dans la vie?
Beaucoup de choses mon ami, mais je ne t’en dirais pas le tiers de la moitié du quart du huitième de tout ce que je peux faire!
Par exemple, tu ne sauras pas qu’il m’arrive très souvent de me réveiller en compagnie de parfaits inconnue tu ne sauras pas non plus, que je couche avec la moitié de mes modèles que se soient des hommes ou des femmes, que dans la vie, manipuler les gens est un de mes passe temps favoris… En effet, tu ne sauras pas beaucoup de choses! Seulement le principal. D’autant plus que tu n’as pas besoin de savoir ce que je fais vraiment.

« Je suis photographe… »

Effectivement, il ne saura rien de plus. Si il veut savoir il n’aura qu’à le chercher par lui-même, au risque de se faire griller ses petites fesses qui m’avaient l’air aussi appétissantes que d’habitude. Et si je vais dans des bars d’Host, il doit bien s’être déjà fait une idée sur moi. Mais passons. Après lui avoir répondu, je lui tend ma carte. On ne sait jamais, si un jour il souhaite passer à mon studio photo, ou bien aller voir mon portfolio sur le net. Peu importe! Maintenant il l’a.
Et je me décide donc à lui retourner la question .

« Et toi alors? Mis à part… notre petit secret concernant ton travail… fais tu quelque chose en dehors de cela? J’imagine que tu as une raison… »

Oui parce que généralement dans cette ville, si une personne travaillait en tant qu’Host, il y avait une raison. Soit une dette à payer, soit pour se faire de l’argent et que sais-je encore? Bien évidemment il doit y avoir des personnes qui font ça pour la prestance et le mérite…bien que dans ce cas là, je ne vois aucun des ces éléments!Mais je ne pense pas que le jeune homme en question soit comme ça.... même si pour moi ce sont tous les mêmes,dans ce club, Hayato est le seul qui arrive à se démarquer du lot.

Nous marchions sans savoir où nous nous dirigions vraiment, en tout cas, nous profitions de cet instant pour faire plus ample connaissance. Car j’avoue ne jamais avoir beaucoup parlé avec Hayato malgré le fait que je le choisisse quand je vais à son club. Ey je préférais que nous fassions connaissance plutôt que je lui propose d’aller faire la tournée des bars et qu’il me voit en compagnie de parfaites inconnues. Ce qui me ferait perdre toute crédibilité.


« Oh ! C’est un beau métier je trouve… Tu es photographe de mode ?
Je ne suis pas très doué pour la photographie, mais un ami un jour m’a fait développer des photos dans sa chambre noir. J’ai trouvé cet instant très intéressant… voir ses propres « œuvres » prendre vie sur du papier glacé c’est intéressant… mais après peut-être que tu n’utilises que rarement cette technique traditionnelle si je puis dire… »

Un beau métier? Oui, sûrement! Même certainement! Ce métier était pour moi, le plus beau du monde. Pouvoir capturer toutes ces images, ces instants tous plus uniques les uns que les autres. Et quand j’y pensais, je crois que j’ai toujours passé la majorité de mon temps à prendre des photos. Même lorsque je séchais mes cours c’était pour aller prendre toutes sortes de photographies. L’avantage que j’ai, c’est que je ne suis pas vraiment spécialisé dans un style particulier. Bien sûr j’ai mon genre bien à moi, mais je m’attaque à tout. Que se soit des paysages ou bien des portraits ou même des photos de mode. Donc oui, j’étais un photographe de tout si je puis dire! Avec mon propre style.
D’ailleurs plusieurs professionnels dont un des plus grands pour moi avaient beaucoup aimés ce que je proposais. Quand je parle du plus grand, pour moi c’est Miyawaki Susumu! Un très grand photographe qui a bien évidement plus d’expérience que moi et qui lui prend des groupes connu en photos, Et son travail est vraiment impressionnant! J’espère pouvoir l’égaler un jour. Et donc pour ça pour dire, que lorsque je l’avais rencontré, il m’avait dit qu’on pourrait reconnaître mes photos parmi celles d’autres photographes, qu’elles se discernaient des autres par leur style. À ce jour, je ne vois pas moi-même ce qu’elles peuvent avoir de si spéciales, bien sûr j’ai un style mais je ne vois pas qu’elle pourrait être cette originalité qu’elles ressortent. Il me reste tant de choses à apprendre quand je repense à tout cela!
Avoir rencontré Hayato aujourd’hui est vraiment une bonne chose! Grâce à cela, je me remémore cette formidable rencontre à laquelle je n’avais pas pensé depuis bien longtemps. Intérieurement je remerciais même le jeune homme de me permettre de par sa question, de repenser à cela.

« Je suis photographe tout simplement, je n’ai pas de spécialité si c’Est-ce à quoi tu penses. Je peux passer des heures en studio à prendre des modèles en photos ou bien aller en pleine nature et immortaliser un coucher de soleil. Quand à ma technique, il m’arrive encore d’utiliser la chambre noire, selon l’appareil que je prends bien évidemment. Mais il est vrai que j’utilise encore cette méthode que je trouve, ma foi, très intéressante comme tu le dis si bien . »


Et bien dites moi, Est-ce vraiment moi qui vient de tirer cette longue réplique? C’est bien rare venant de moi!! Ce jeune homme me permettrait-il de m’exprimer plus que d’habitude? Je n’ai tellement pas l’habitude que cela m’en perturbe même, voir même me déroute quelque peu.
Quoi que, selon moi ce n’est même pas ça, c’est qu’avec Hayato je n’ai pas l’impression qu’il faille que je change mon caractère. Certes il ne sait que peu de choses sur moi, mais pour le plus important, je reste moi-même, ce qui déplait très fortement parfois.
Donc le voici en compagnie d’un photographe, et lui alors? Que faisait-il en dehors de ce travail d’host ? Car je persistais à croire qu’on ne pouvait faire ça par pur plaisir, sauf si notre ego est surdimensionné, et que nous n’avons ni amour propre ni respect de soi.

« Oui, je suis étudiant en médecine. Je suis dans ma quatrième année… c’est à cause de ça que je fais ce travail d’ailleurs… Mais dans un sens si je n’avais pas fait ce travail, on ne se serait pas rencontré, donc il y a quelque chose de positif dans l’histoire. »

C’était donc cela!! Il fait ça pour payer ses études je suppose! C’est un emploi comme un autre mais je suis étonné qu’il n’ait rien trouvé de mieux. Car ce genre de club n’ai jamais très bien réputé. De plus il ne doit pas être vraiment très bien payé. Je me dis alors que mes pourboire lui sont sûrement d’une grande aide parfois. Enfin, d’une grande ou petite aide, qu’importe tant que cela lui sert. Mais tout de même, je n’étais pas vraiment pour cette situation même si cela ne me concernait pax vraiment.

« c’est bien étonnant que tu n’es rien trouvé de mieux. Enfin, faire un travail comme celui-ci est bien « rabaissant » pour une jeune homme comme toi . Des personnes viennent et te prennent pour un objet que tu n’es pas et que tu es loin d’être…autant dire que c’est le genre de personne qui ne te respecte pas! »

Décidément, aujourd’hui j’étais d’humeur à parler! Vraiment déroutant!! Bref, le sujet n’était pas là . Il n’y avait rien de méchant dans mes dires. Je ne fais qu’exprimer mon inquiétude face à cette situation. C’est vrai, il mériterait tellement mieux comme emploi pour parvenir à payer ses études. Un emploi dont il n’aurait pas le soucis de devoir le cacher à quiconque.
En plus de tout cela, une question des plus banales me trottait dans la tête depuis un moment maintenant. Son âge? Et bien oui, il ne me semblait guère plus jeune ou plus âgé que moi.

« excuse moi Hayato, mais je me demandais quel âge tu avais? »

Plus que banale cette question, mais je n’avais jamais pensé à le lui demander malgré le fait que je l’avais en tête.

Polyvalent! Oui, voilà, c’était ce mot que je cherchais!! A croire que ce jeune homme me perturbait plus que ce que je ne croyais. Quelque chose dont j’avais assez horreur! Être avec une personne qui me faisait perde ma concentration. D’autant plus que cela ne me ressemblait pas, il fallait donc que je me reprenne un peu. Je secoue les épaules, ce qui aurait pu faire croire que j’avais un cou de frisson. Mais qui aurait eu froid par ce temps! Pas un seul nuage dans notre champ de vision. C’était juste pour me ressaisir, bien que la partie s’annonce difficile!

Partir à l’étranger? Ah oui! Je suis allez en France une année, même si à la base ce n‘était pas en tant que photographe que j‘y allais, mais plutôt en tant que touriste, se fut un magnifique voyage dont j’avais ramené pleins de photos au final. Celles si recouvrent d’ailleurs les murs de mon studio. Elles se suivent toutes à la file indienne le long des murs. J’aime cette pièce qui est la plus grande de mon studio photo. Il faut bien le dire, je possède assez d’argent pour faire plusieurs pièces, ce que j’ai donc fait, mais les 3 autres sont plus petites que la principales.

« En effet je suis polyvalent! Et, oui je suis parti une fois en France! Mais tu dois te douter que j’aimerais partir ailleurs à fin de prendre d’autres photos. »

Décidément, grâce ou à cause de ce jeune homme je ne faisais que se remémorer beaucoup de choses! Ce que d’habitude ne m’ arrivait jamais. Je n’étais pas du genre à me rappeler des faits passés. Que se soit de bons ou mauvais souvenirs. Ce qui était plus déroutant encore, c’était qu’Hayato semblait s’intéressait pour de vrai à moi, et non pour une quelconque raison, tel que l’argent par exemple.
Aujourd’hui ne parlons de tout et rien finalement, mais c’était intéressant. Plus que de raccompagner des filles chez elles et les écouter se plaindre sur leur dernier ex alors que le lendemain je ferais pareil que ces derniers en les laissant tomber. Que c’est cruche une fille parfois.

« Je le sais bien… Tu sais, pendant presque deux ans j’ai été obligé d’additionner les boulots pour pouvoir poursuivre mes études. Mais l’université et trois travails en même temps ça ne fait pas vraiment bon ménage, et j’étais à bout… Finalement ce boulot est venu à moi, c’était une opportunité : un seul travail dont le salaire égalait mes trois anciens jobs. Malgré tous les aspects négatifs, je ne pouvais pas me permettre de refuser… »

A la réflexion, moi et Hayato n’étions pas les mêmes, et je n’avais jamais eu ce soucis de l’argent. Et donc j’ignorais à quel point cela pouvait être dur de trouver un petit emploi d’appoint dirons nous. Je voyais alors que mon camarade était plus que motivé! Déterminé! C’est certain qu’entre trois travails qui rapportent peu et un seul qui rapporte plus que les 3 autre réunis, l’hésitation n’est pas grande. Autant dire qu’il n’y en a même pas. Même si Hayato a dû réfléchir à la situation plus de quelques minutes. Je suppose que ce n’est jamais simple de choisir quoi faire lorsqu’on est en manque d’argent et que notre santé et menacée.

« je vois, tu as eu quelques difficultés! Tu me parais être quelqu’un de très déterminé mon cher ami. Fais juste attention aux gens sur qui tu tombes dans ce milieu, et je t’avouerais que j’espère vraiment que tu trouveras un travail moins « dangereux » pour toi et ta santé! »

Je savais de quoi je parlais, je connaissais beaucoup de personne faisait parti du monde des Host. Mais eux était déjà au niveau au dessus, et faisaient dans le luxe! Et pourtant ce n’était pas tout rose, alors d’imaginer Hayato dans ces situations étaient encore plus stressantes.
Dans les paroles du jeune homme on avait saisi qu’il essayait se défendre, c’était compréhensible, j’avais peut-être été un peu dur dans mes mots, mais c’était pour son bien . Il n’avait pas à s’inquiéter la dessus, et je n’avais, en plus, aucune envie de le juger! Une chose était au moins positive comme Hayato l’avait déjà dit avant, grâce à cet emploi nous nous étions rencontré, et bien qu’au début je ne pensais pas que nous puissions si bien nous entendre, j’en suis maintenant heureux. Avec lui je n’ai pas besoin d’être comme avec les autres. Certes nous ne sommes pas du même milieu, mais il y a quelque chose qui passe. Ce qui me pousse à croire que je ne suis pas tout le temps asocial.

Alors que je partais dans mes délires le plus profonds et éloignés, encore une fois, nous continuions de marcher,,et j’entendis alors la réponse d’hayato à ma question concernant son âge. Vingt deux ans! C’est bien comique ça. Nous avons donc le même âge lui et moi . Je souris d’un air hébété.

« J’ai vingt deux ans également. »

Et bien, quelle journée riche en émotion. Alors que nous marchions, Hayato semblait ailleurs, ou plutôt concentrait sur quelque chose d’autre. Il avait cet air grave. Son bras se tendit dans ma direction à fin de saisir le mien. Je m’arrêtai donc de marcher , comme l’avait fait mon camarade quelques secondes auparavant. Que se passait-il ? Je le voyais se rapprocher de moi petit à petit et sans savoir pourquoi. Nous étions tout prés l’un de l’autre et je ne comprenais pas pourquoi mon cœur battait si vite tout d’un coup. Sa main se rapprocha elle aussi de moi à fin d’attendre ma chevelure….

« Attends… tu as… une coccinelle dans les cheveux. »

Ah d’accord c’était donc ça! je le laisse enlever l’insecte sans bouger. De prés le jeune Hayato était encore plus charmant… et je ne préférais pas penser aux centimètres qu’il y avait entre nous, trente centimètres, vingt centimètre puis à nouveau trente, puis quarante. Il avait enlever la coccinelle qui avait pris terrain sur le sommet de mon crâne. J’observais alors Hayato regarder l’insecte tel un enfant. C’était un beau moment que j’aurai voulu photographier. Je ne pouvais m’empêcher de sourire À ce moment là, j’aurai voulu le prendre dans mes bras. Pourquoi? Comme ça! SI on vous demande, dites que vous ne savez pas.

« je regrette de ne pas avoir pris mon appareil pour immortaliser ce moment… Quand l‘homme rencontre la nature il n‘y a rien de plus vrai et de plus beau…»

Certes ma réplique était inutile... mais je devais retrouver cet aise que j'avais perdu après qu'Hayato se soit tant rapprocher de moi .

« La France… ça doit être joli ! Oui, faire le tour de monde et rapporter des clichés souvenirs à chaque fois… j’aimerais bien faire ça aussi… »

On pouvait voir cela comme ça effectivement. C’est joli et grand…très grand. Mais c’est certain que je préférerais faire le tour du monde et visiter pleins de pays à fin de rapporter toutes sortes de clichés. Des belles photos qui rendent heureux et d’autres qui vous font un pincement au cœur ou encore d’autres qui vous émotionne au plus haut point. Se serait mon rêve. Prendre des photos qui font ressortir toutes sortes de sentiments au lieu de toutes ses photos de mannequins sans expressions sincères. Mais là n’était pas la question . Puisque ici nous parlions simplement d’un voyage. La France pour moi n’a rien eu de spéciale. Certes tous les asiatiques veulent y aller, mais il n’y à pas grand-chose à voir…. La gastronomie est très bonne, il y a de beaux monuments… mais les français sont peu agréables! Et si je le sais c’est parce que j’ai pu expérimenter le peu de français que j’avais appris en parlant avec une français.

« oui c’est vrai c’est joli! Mais comme tu dis faire le tour du monde serait mieux »

C’est dans mes projets. Un jour je ferais ça. Un long voyage, moi et mon appareil photo, sans personne pour me prendre la tête sur mon mode de vie. J’ai l’argent, je n’ai qu’a planifié ce voyage. Mais ce n’est pas un soucis d’argent là, c’est un soucis d’emploi du temps! J’ai bien trop de travail! C’est vrai que je pourrais tout laisser tomber, mais j’aime tellement ce que je fais et j’avoue que je gagne aussi très bien ma vie, sans problèmes. Ce qui n’est pas le cas de mon ami Hayato. C’était peut-être déplacé de sous entendre qu’il faille de l’argent pour cela. Mais qui puis-je? Je suis comme ça et pas autrement. C’est ma façon d’être, et j’ai l’habitude de sortir avec des personnes ayant des moyens, il doit s’en douter.

« Oserais-tu t’inquiéter pour moi Shiro ? … Ne t’en fais pas, dès que l’opportunité se fera je trouverais quelque chose de plus « correct » à faire le soir… »

Lui pour se faire de l’argent, il travaille, l’endroit n’est pas spécialement recommandable mais il fait ça pour ses études et comme il le souligne, il fera autre chose dés que l’opportunité se fera.

« Inquiet? Non. Ce n’est que de la méfiance. Je souhaite simplement que tu trouves quelque chose de plus « correct » , comme tu le dis si bien. »

Ce n’était pas bon, le ton de ma voix avait monté. Comme quand les grands frères disputent leur petits frères parce qu’ils ont fait quelque chose de mal. Là, c’était pareil. J’avais haussé la voix sans le faire exprès, et n’étant pas de nature patiente, je pouvais partir dans une colère monstre en un rien de temps. Mais il fallait rester calme pour ne pas effrayer le petit Hayato qui faisait à peut près la même taille que moi. Approximativement en tout cas.
Et puis une idée me traversa l’esprit. S’il voulait faire quelque chose le soir, il n’a qu’à venir chez moi. Mais le « correct » ne sera pas de mise, j’en ai bien peur. Ce qui est bien dommage! Et entre nous, qu’ y a-t-il de correct à faire le soir?? Car personnellement le correct n’est jamais de rigueur lors de mes soirées quelques peu arrosées.

« Le hasard sait très bien faire les choses on dirait. »


C’était étrange tout de même, nous avons le même âge, ce qui me fait sourire, mais peu de chose en commun encore. Mais encore une fois, ceci a un rapport avec notre situation je suppose. Tout a un rapport avec ça. Je suis certain que pourtant il y a un tas de choses qu nous avons en commun. Comment pourrais je le savoir alors que je ne le connais que très peu? Hum, un pressentiment sans doute.

La scène qui avait suivi fut des plus attractive. Pourquoi ? Imaginer un jeune homme qui vous plait, s’approcher de vous. Si prés que vous sentiriez même son souffle! Quoi de plus attractif? Et pour moi ça l’était, jusqu’à ce qu’il s’éloigne, ce que bizarrement je préférais. Me montrer sous mon véritable jour risquerait de le choquer.
Avoir oublier mon appareil photo était par contre, la chose la plus idiote que j’avais fait de la journée. Je pourrais très bien proposer à mon camarade de m’accompagner jusqu’à chez moi et de le prendre au cas où. Mais me connaissant, je ne voudrais plus quitter mon loft, ni qu’Hayato me quitte. Il était donc plus judicieux de rester ici à se promener. Enfin, plutôt recommencer à se promener car cet entrevue entre le jeune homme et la coccinelle nous avait immobilisé un petit instant.

« C’est joli ce que tu dis là… Tu le prendras une prochaine fois, sait-on jamais peut-être qu’elle reviendra te rendre visite… »

La prochaine fois? À notre prochaine rencontre? Je n’avais pas pensé à le revoir tiens. Mais c’était une bonne idée. Je ne m’ennuie pas en sa compagnie, il est divertissant. quand à ce que je dis, je ne sais pas si c’est « joli », mais je m’efforce de dire ce que pour moi cette photographie aurait pu transfigurer. Un jeune homme fixant une coccinelle, rien que de revoir cette image dans ma tête , ça me plait. Sur le moment, il avait juste l’air d’un enfant qui découvre les choses.
Peut-être est il ainsi. Un grand enfant. Pour le moment je n’en savais pas assez pour parvenir à cette conclusion.

« oui, tu as raison, à notre prochaine rencontre ou sortie ensemble je le prendrais! »

Car oui! Cela me tentait de le revoir. Tout comme j’étais tenter d’aller le voir à son travail, comme je le fais souvent. Ainsi j’espère qu’il apprécie un peu plus ce job. Passer du temps avec quelqu’un qu’on commence à connaître est plus agréable que de passer du temps avec quelqu’un qu’on ne connaît absolument pas.
Là ce n’était même plus un sous entendu, je souhaitais les revoir!

La journée avançait doucement mais sûrement, de plus j’étais vraiment en bonne compagnie. A aucun moments je ne sentais que j’allais m’énerver, c’était plaisant. Enfin une personne simple dans ce monde bercé par le superficiel. Même moi je l’étais, mais ça, c’était encore autre chose. On ne peut renier sa nature. D’ailleurs il est bien étonnant que ce cher Hayato veuille passer du temps avec moi en dehors de son travail. Quoi que, ici pas besoin de jouer un rôle. Ce fameux travail, j’avais beau aller le voir là bas, ce n’est pas pour autant que j’approuvais. Un jeune homme si honnête, je souhaite vraiment qu’il trouve quelque chose de moins rabaissant.


« Je trouverais. Je n’en doute pas une seule seconde. Je ne sais pas encore quand, mais je trouverais. »

Sa réplique me fit légèrement sourire. Je ne doutais absolument pas de ces qualités et étais persuadé qu’il trouverait un autre emploi. Je pourrais même l’y aider s’il le souhaite. Mais quelle assurance dans sa voix tout de même. Je remarquais bien que Hayato était sur de lui à ce moment là, et c’est donc la raison pour laquelle je ne pouvais m’empêcher de sourire tel un gosse tout en le regardant.
Et plus je pensais à ce futur emploi, plus je me disais que je pouvais contribuer à ces recherches, après tout, avec les contacts de mes parents et le miens, je pourrais très bien lui fournir quelques adresses.

« Tu trouveras, je n’en doute pas une seule seconde moi non plus… Mais dis moi, si tu devais trouver quelque chose de mieux, se serait en rapport avec tes études je suppose, non? »

Autant mettre les pieds dans les plats et y aller franco! Après tout s’il trouvait un travail pouvant s’accorder à ces études se serait nettement plus intéressant.
Oh mon dieu! Hayato avait raison… certes c’est de la méfiance, mais je m’inquiète également pour lui. Chose qui ne m’était encore jamais arrivé jusqu’à maintenant. Était-ce vraiment bon de le fréquenter? Ma nature me va très bien .. Je dois me ressaisir et ne rien laisser transparaître, comme à mon habitude. Je me mis un claque derrière la tête moralement, à croire que je m’en étais vraiment mise une car j’en avais même mal. En ce moment nous n’avions rien de l’hôte et du client, bien que personnellement j’avais un peu de mal à me dire cela, et je pense ne pas être le seul. Sortir des « conventions » est toujours compliqué pour un japonais.
Tant que nous passions un agréable moment, c’était le principal, et la journée avait à peine commencée si l’on peut dire.

Vraiment, je regrette de ne pas avoir pris mon appareil, honte à moi! Mais qui aurait cru que cette journée m’inspirerait autant?

« J’ai vraiment hâte de voir ça… ça doit être intéressant de te voir braquer ton appareil. »

Je m’arrête une seconde et pose mon regard sur lui. Intéressant? C’était bien la première fois qu’on me disait cela. D’habitude je n’ai pas droit à ce genre de réplique concernant mon travail. Ça changeait, et ça faisait plaisir à la fois. J’avais en face de moi quelqu’un qui s’intéressait vraiment à mon métier. Je ne pouvais donc lui refuser ce privilège. Lorsque nous nous reverrons, je l’aurai avec moi! Et pourquoi pas faire quelques photos du jeune homme? Bien sûr je prendrais soin de garder les négatifs, cela va de soit. Plus je le regarde et plus je me dis qu’il ferait un excellent modèle, bien que, j’en suis persuadé, il fera aussi un très bon médecin. Je décidais de ne pas aller plus loin dans ma réflexion personnelle, mon esprit étant sujet aux petites idées perverses en ce moment, et surtout en sa compagnie. Je commençais à partir dans mes délires lorsque Hayato dit la réplique qui me sauva.

« Je compte aller me chercher un frappé au citron, est-ce que tu veux quelque chose ? … Il fait tellement chaud que je risque la déshydratation. »

Effectivement, il n’y avait aucun rapport avec le court de la discussion, mais il faisait réellement chaud et me laisserais volontier tenter par quelque chose à boire. Avant de lui donner ma réponse, je l’observais rire, c’état assez beau comme spectacle, si naturel. C’était obligatoire que face à cette scène je me mette à sourire.

« Tu as raison, mieux faut s’hydrater dans ce cas… se sera un café frappé pour moi »

C’est de loin la seule boisson qui me désaltérait vraiment lorsqu’il faisait une telle chaleur. Rien de telle que de siroter une boisson tout en se promenant. D’ailleurs cela me donner une idée.

« ça te dirait d’aller au zoo du parc? J’ai vu une pancarte qui indiquait que nous n’étions pas très loin »

Après tout, autant profiter de ce qu’il y a à voir, ce parc est si grand, et puis visiter un zoo c’est amusant et ludique à la fois, du moins de mon point de vue. Et puis si le zoo ne le tente pas, il y a encore pleins d'autres choses à voir et faire. On ne manque de rien au Parc Ueno.